La RDC enregistre une croissance démographique de 3,3%

Kinshasa, 17 juillet 2020(ACP).- La RDC enregistre une croissance démographique des plus fortes au monde avec ses 3,3 %, couplée à une urbanisation rapide (44,5 %) sur fond d’un faible revenu par habitant, d’une forte dépendance des exportations des matières premières, avec un secteur informel prépondérant, a indiqué, jeudi dans son rapport d’Examen national volontaire (ENV) de la RDC, le vice-Premier ministre, ministre du Plan, Mme Elysée Munembwe Tamukumwe.

Le vice-Premier Elysée Munembwe Tamukumwe  l’a fait savoir dans son exposé lors de la présentation de son rapport, par vidéoconférence,  au Forum politique de haut niveau (FPHN) des Nations Unies, à l’occasion du lancement du Rapport sur les perspectives économiques régionales, édition 2020, produit par la Banque africaine de développement (BAD).

Pour Elysée Munembwe, si des progrès notables ont été accomplis ici et là, il demeurait encore des efforts significatifs à fournir, et si l’incidence de la pauvreté enregistre une tendance globalement baissière, la faim affecte encore une grande partie de la population.

Malgré des progrès significatifs dans plusieurs domaines sociaux (santé procréative, accès l’eau potable), la situation demeure toujours préoccupante, a-t-elle encore signalé, ajoutant que nonobstant  l’amélioration de l’accès à l’éducation, notamment avec l’accélération de la gratuité de l’éducation de base, il y a encore  les défis à relever sur la qualité des enseignements.

Présenté en présence du Coordonnateur régional du Système des Nations Unies et du représentant résident du PNUD en RDC,  ce rapport a été salué aussi bien par le modérateur marocain de la séance du jour du FPHN que par ses deux hôtes onusiens.

Dans la partie interactive de l’événement, Elysée Munembwe a accordé la parole à la ministre en charge des Personnes vivant avec handicap pour répondre à une préoccupation relative aux droits des peuples autochtones à jouir librement de leur environnement naturel.

Un Examen national volontaire articulé en 6 points

Le vice-Premier ministre, ministre du Plan qu’entouraient ses collègues ministre d’Etat, ministre du Genre, famille et enfant et des personnes vivant avec handicap, a présenté un Examen national volontaire articulé en 6 points à savoir,  le contexte de la mise en œuvre de l’Agenda 2030 ,  les approches méthodologiques de l’Examen national volontaire ,  politiques et environnement de mise en œuvre des ODD ,  Mise en œuvre des ODD,  le principe de « ne laisser personne pour compte » en RDC  et une conclusion.

Commentant le rapport de la BAD, Elysée Munembwe a suggéré aux rédacteurs de ressortir l’impact de la pandémie sur le capital humain et le marché du travail, de mesurer les compétences sur le numérique afin de faire le lien avec la question du télétravail à l’heure de la Covid-19, avant de partager brièvement l’expérience de la RDC dans la mitigation des effets de la Covid-19.

Il sied de noter que c’est pour la première fois depuis l’adoption des 17 Objectifs de développement durable (ODD) par 193 pays aux Nations Unies en 2015, que le gouvernement de la République a ainsi rendu compte des mesures prises et des progrès accomplis dans la mise en œuvre du Programme du Développement Durable à l’horizon 2030.

Adopté en Conseil des ministres le 5 juin dernier, le rapport présenté par Elysée Munembwe avait été préalablement validé par l’Observatoire congolais des objectifs de développement durable (OCDD), une structure du ministère du Plan, au terme d’un atelier technique impliquant toutes les parties prenantes à la mise en œuvre des ODD en RDC (institutions publiques, société civile, secteur privé, partenaires au développement, etc).

Les rapports 2020 lancés sous la thématique « Faire face à la pandémie de Covid-19 »

La survenance de la pandémie de la Covid-19 a amené la BAD à ré intituler ses rapports 2020 et à les lancer sous la thématique « Faire face à la pandémie de Covid-19 ».

Le document est habituellement organisé en deux parties et présente : les évolutions macroéconomiques récentes et les perspectives à court terme dans la région de l’Afrique Centrale, ainsi que le développement de la main-d’œuvre et des compétences dans la région.

La première partie du Rapport sur les performances économiques (PER) en Afrique centrale (« Performances macroéconomiques et perspectives ») présente une analyse détaillée des performances économiques récentes (2018-2019) et les perspectives à moyen terme (2020-2021) des principaux indicateurs macroéconomiques de la région.

Les perspectives économiques et les risques ainsi abordés permettent d’établir le lien avec les impacts possibles de la pandémie de la COVID-19 sur les économies de la région à moyen terme. Et sur la base des performances et projections décrites, la BAD formule des politiques économiques et des recommandations à l’intention des décideurs.

La seconde partie du Rapport PER, qui aborde la problématique du « développement humain, de l’emploi et du développement des compétences » dans la région de l’Afrique centrale, démontre la nécessité d’un renforcement du capital humain, en présente l’état des lieux, ainsi que celui des compétences et du marché du travail. Elle fait aussi le point des stratégies et politiques d’éducation, de formation et de développement des compétences, autant que la question du financement des programmes d’éducation, de formation et de développement des compétences dans la région, avant d’émettre des recommandations de politique à l’intention des décideurs et des populations des pays de la région.

Outre le vice-Premier ministre, ministre du Plan, et le vice-ministre des Finances faisant l’intérim du gouverneur RDC, la rencontre virtuelle régionale organisée par la BAD a réuni les gouverneurs des 7 pays de l’Afrique centrale, les ministres dont les portefeuilles sont impliqués dans les opérations de la banque, les représentants de la CEEAC et de la CEMAC ACP/Zng/ODM/ May/GGk

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