Kinshasa, 1èr juillet 2023 (ACP).- Le dossier de la République démocratique du Congo, secouée par l’agression rwandaise, figure parmi les matières à débattre lors de la 23ème session de la conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC, a appris, samedi, l’ACP de la Présidence de la République.
« Arrivé en fin de matinée ce 1er Juillet à Libreville au Gabon pour un séjour éclair, le Président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, participe à la 23ème session de la conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC. Même si le thème du sommet de Libreville est consacré à la problématique du financement de cette institution sous régionale, la guerre du Soudan et l’agression de la RDC par le Rwanda se sont invités au débat», a indiqué la source.
Les Présidents Carlos Vila Nova (São Tomé et Principes), Mahamat Idriss Deby (Tchad), Joâo Lourenco(Angola),Faustin Archange Touadéra (RCA), Theodoro Obiang (Guinée Équatoriale), Denis Sassou N’guesso (Congo) et Félix Tshisekedi (RDC) ont fait le déplacement de Libreville pour honorer l’invitation adressée par leur homologue de la République gabonaise Ali Bongo, président en exercice de la Communauté économique des états de l’Afrique centrale (CEEAC).
Le Rwanda, le Burundi et le Cameroun se sont contentés de dépêcher leurs chefs de diplomatie.
Quatre allocutions ont marqué la cérémonie d’ouverture de ce sommet organisé au Palais présidentiel de Libreville.
Intervenant en premier, M. Parfait Onanga Anyanga, chef du bureau des Nations-Unies à l’UA a indiqué que la guerre du Soudan affecte lourdement le Tchad et la RCA, deux pays membres de la CEEAC qui accueillent chaque jour de nombreux réfugiés et déplacés en situation de détresse.
Il s’est monté également préoccupé par « l’instabilité chronique dans l’Est de la RDC », une situation qui, selon lui, appelle à une grande solidarité des pays membres.
Nécessité de revitalisation de la CEEAC
Pour sa part, le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat a salué la tenue de la dernière quadripartite de Luanda qui pourrait faire changer la situation sur le terrain en RDC.
Dans son allocution d’ouverture, le président Ali Bongo Ondimba s’est plus appesanti sur le manque de moyens de la CEEAC. Pour lui et pour les autres intervenants, le sommet de Libreville est l’occasion indiquée de réfléchir sur les moyens de doter cette institution pour
son émergence.
Il s’agit, de l’avis de tous, de casser ce paradoxe d’une communauté économique régionale dotée d’un potentiel de richesse important mais qui peine à mobiliser les moyens de son bon fonctionnement.
Les Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC veulent repenser lemécanisme interne de financement de l’institution, après le constat d’échec de l’initiative de la Taxe d’intégration communautaire (TIC) issue d’un prélèvement de 0,2 % des transactions économiques.
Les travaux du sommet de Libreville se poursuivent à huis clos avant un communiqué final, note-t-on.
Placé sous le thème : « Relever le défi du financement de la communauté pour accélérer le processus d’intégration de la région Afrique centrale et soutenir la mise en œuvre de sa réforme institutionnelle », ce 23ème sommet était précédé de plusieurs rencontres techniques
dès le 20 juin.
Il s’est agi notamment de la rencontre des chefs d’Etat-major généraux, des commandant-en-chef/directeurs généraux de police et de gendarmerie des onze Etats membres de la CEEAC, qui ont permis de faire le point de la situation sécuritaire dans la région.
ACP/KKP