Kinshasa, 19 mai 2022 (ACP).- La RDC s’engage à poursuivre et intensifier ses efforts de lutte contre le travail des enfants (TE), le travail forcé, l’esclavage moderne et la traite des êtres humains, a indiqué la ministre de l’Emploi, travail et prévoyance sociale (ETPS), Claudine Ndusi, dans son adresse par visioconférence, à la 5ème Conférence mondiale sur l’élimination du travail des enfants, qui se tient du 15 au 20 mai à Durban en Afrique du Sud.
Pour la ministre de l’ETPS, cet engagement se manifeste à travers la mise en place du mécanisme de surveillance et de suivi du travail des enfants dans les mines ; l’évaluation du plan d’action national de lutte contre le travail des enfants pour la période 2012-2020; l’élaboration de la mise en œuvre du plan d’action national pour la période 2021-2030 ainsi que le renforcement de l’inspection du travail à travers le projet de soutien à la promotion des normes du travail en RDC.
« Les Etats doivent protéger les populations, les entreprises doivent respecter les droits de l’homme et les populations doivent pouvoir bénéficier d’un accès à la justice et aux réparations », a-t-elle renchéri, précisant que ce sont les principes directeurs des Nations unies « Droits humains et entreprises », publiés en 2011 par John Ruggie.
Claudine Ndusi a, à cette occasion, invité les gouvernements à prendre une position politique forte et ambitieuse en faveur de l’adoption d’un traité international des Nations unies rendant le « devoir de vigilance » obligatoire particulièrement pour le travail des enfants et l’impact environnemental des entreprises minières.
Pour un instrument juridique international contraignant
Par ailleurs, la ministre de l’ETPS a ajouté qu’il est temps de se doter d’un instrument juridique international contraignant pour réguler les entreprises et les rendre responsables de leurs abus, en vue de mettre fin au travail des enfants dans la chaîne d’approvisionnement de cobalt au niveau régional et international.
Elle a soutenu que cet instrument devrait refléter la complexité des économies mondiales en obligeant tous les sous-traitants des sociétés-mères à faire preuve d’un devoir de vigilance.
« Une telle disposition permettra non seulement de sanctionner les abus des entreprises mères, mais également de celles qui leur sont liées commercialement », a dit Claudine Ndusi.
Selon elle, cette conférence est l’occasion de dresser le bilan des progrès accomplis par la RDC au moment où le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, porte son attention sur l’efficacité et l’efficience de l’action gouvernementale contre le travail des enfants.
Présidée par la Directrice générale adjointe de l’Organisation internationale du travail pour les politiques, cette conférence a connu plusieurs panélistes, entre autres le secrétaire d’État au ministère fédéral du Travail d’Allemagne, le Sous-secrétaire adjoint aux Affaires internationales des USA et la directrice exécutive du centre de développement et d’autogestion du Pérou.
ACP/Lys