Malabo, 26 septembre 2024- Le président du Sénat de la République démocratique du Congo a appelé à la solidarité des Sénats arabes et africains, contre l’agression rwandaise dans la partie orientale du pays, à l’ouverture jeudi d’un forum international sénatorial, à Malabo en Guinée équatoriale, a appris l’ACP d’un communiqué.
«Je saisis cette occasion pour appeler solennellement à une plus grande solidarité africaine en général et des pays membres de l’ASSECAA en particulier, pour porter la cause de la RDC moteur de développement de l’Afrique, pour que cesse définitivement cette guerre et crise humanitaire ainsi que l’exploitation illicite de ses ressources naturelles», a déclaré Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, à l’ouverture de la 11ème réunion consultative de l’Association des sénats, Choora et conseils équivalents d’Afrique et du monde arabe (ASSECAA), qui se tient du 26 au 27 septembre 2024, dans la salle de conférence du Sénat équato-guinéen dénommée Sipopo, à Malabo, selon un communiqué de presse parvenu à l’ACP.
Intervenant dans l’un des atelier de ce forum parlementaire, le speaker du Sénat RD-congolais a tenu à faire porter à ses homologues la cause de la RDC, moteur de développement de l’Afrique, pour que cesse définitivement cette guerre et crise humanitaire ainsi que l’exploitation illicite de ressources naturelles de son pays.
«La Rdc occupe une position géographique au cœur de l’Afrique partageant ses frontières avec neuf pays, avec ses ressources naturelles abondantes qu’elle regorge (…) pour des technologies innovantes et sa biodiversité unique fondement de la nature majeure et incontournable. A ce titre la Rdc se présente comme « Pays solution » aux problèmes de réchauffement climatique pour l’équilibre Mondiale. Cependant, la Rdc fait face à défis sécuritaires majeurs en particulier dans sa partie Est ou des groupes armés dont les M23 soutenus par le Rwanda et des terroriste ADF continuent de semer la terreurs et la désolation», a déploré Sama Lukonde.
Selon lui, «nul n’ignore que la situation que traverse la RDC cause non seulement la mort des populations congolaises mais aussi la destruction de l’écosystème national».
En dépit de cette situation, a fait savoir l’ex-Premier ministre Sama, la RDC s’investit activement dans la pacification de ses zones et dans la relance de l’économie pour garantir un avenir prospère aux populations.
C’est ainsi qu’il a remercié les partenaires de la RDC, notamment ceux de la Sadc, pour leur appui ainsi que les pays de la sous-région, dont la République d’Angola, qui conduit le processus de Luanda en vue d’aboutir à une paix durable dans la sous-région des Grands Lacs.
Sama Lukonde a réitéré son engagement à renforcer la coopération parlementaire dans le cadre de l’ASSECAA.
«Il est capital que nos parlements travaillent de concert pour garantir la paix, la sécurité, le développement de nos régions tout en tenant compte des enjeux mondiaux», a-t-il soutenu.
Il en a appelé, en outre, à plus de solidarité sur les questions de crédit-carbone afin d’aider les populations autochtones à la lutte contre la déforestation, qui a un rapport direct bien sûr avec la lutte contre la désertification.
Il a émis le vœu de voir ses pairs renforcer les mécanismes modernes de traçabilité de minerais, surtout ceux qui entrent dans le cadre de la transition énergétique, afin d’éviter leur exploitation illicite et l’alimentation des foyers d’insécurité.
Il a appelé à l’intégration et à la coopération entre les Etats membres de l’ASSECAA, pour rendre plus fortes et plus résilientes leurs économies respectives.
Tout en souscrivant à la proposition de la création d’un fond de lutte commune initiée par Mme Teresa Efua Asangono, président du Sénat de la Guinée équatoriale, Sama Lukonde a souhaité que soit mis en place un mécanisme de suivi et évaluation à même d’assurer une bonne exécution des résolutions et recommandations des différentes assises de l’ASSECAA afin de donner de la substance aux travaux parlementaires de l’association et permettre le cas échéant d’adapter et d’enrichir les législations respectives.
Il a, pour ce faire, suggéré que ce mécanisme de suivi soit calqué sur le règlement d’ordre intérieure du sénat de la RDC où il a été créée une section de suivi et évaluation de l’exécution des lois de résolutions et recommandations. ACP/