Kinshasa, 08 août 2021 (ACP).- Mme Anny Modi Tengamendite et Jean-Claude Malangu, respectivement Directrice exécutive de l’Asbl » Afia Mama » et Représentant du Pays Ipas/RDC, une organisation internationale, ont lancé, vendredi, au siège de cette structure à Kinshasa, le projet « Makoki ya Muasi » en vue d’améliorer les droits et la santé sexuelle et reproductive (DSSR) des femmes et des jeunes filles.
Selon la Directrice exécutive Anny Modi, ce nouveau projet qui est entièrement financé par l’ONG Ipas/RDC, s’inscrit dans l’axe de santé et vise particulièrement au maintien de l’accès durable à la santé sexuelle et reproductive de la femme et la jeune fille (SSR) y compris l’avortement sécurisé pendant la période de la Covid-19.
« La RDC fait partie des pays de l’Afrique subsaharienne qui affichent un taux de mortalité maternelle le plus élevé au monde, soit 846/100000 naissances vivantes, selon les résultats de l’EDS/RDC ». L’avortement à risques représente la deuxième cause, après les hémorragies de cette mortalité élevée », a-t-elle signifié.
La Directrice Mme Annie Modi a argumenté ses propos en s’appuyant sur une étude menée à Kinshasa, par une école de santé publique, en collaboration avec l’Institut Guutmacher, qui a enregistré près de 146.700 avortements pour 1000 femmes en âge de procréer.
«La première expérience n’est pas protégée du simple fait que les rapports sexuels se produisent sans que les adolescentes aient les bonnes informations et les compétences minimales sur les moyens de se protéger des grossesses non désirées», a-t-elle fait remarquer.
Pour elle, les objectifs spécifiques de ce projet se pencheront sur la mise en place d’un groupe de championnes en DSSR particulièrement expérimentées sur les questions d’avortements, sur le renforcement du pouvoir et sur le choix des femmes en matières des services DSSR.
Concluant son exposé, Anny Modi qui est également activiste des droits des femmes, a affirmé que cet atelier privilégiera une démarche participative lors des exposés et échanges en groupes.
Le représentant Pays Ipas/RDC a, quant à lui, souligné que le projet « Makoki ya Muasi » s’exécutera dans un premier temps dans les provinces les plus touchées, à savoir, Kinshasa, Nord-Kivu, Sud-Kivu, Haut-Katanga et Ituri.
Ensuite, il va apporter des nouveautés par rapport au processus d’autonomisation financière de la femme.
«Ce projet va se fonder essentiellement sur la promotion des droits de la femme, particulièrement sur la santé sexuelle et reproductive», a expliqué le Dr Jean-Claude Malangu, avant de conclure que «Le projet va également améliorer les conditions de vie des femmes. Ce qui sera un impact positif sur la vie sociale au sein de la population». ACP/CL/Fmb/May