Kinshasa, 15 juillet 2024 (ACP).– Les inspecteurs des Finances ne peuvent être entendus sur les faits découlant de leur travail que sur autorisation expresse du chef de l’Etat, a-t-on appris, lundi, de source de l’Inspection générale de Finances.
« Le procureur général près la cour des comptes n’a jamais donné les dispositions légales autorisant à adresser des invitations aux inspecteurs des Finances » a-t-on indiqué à l’IGF en réaction à une invitation de la Cour des comptes adressée autour de l’affaire de la formation de 105 auditeurs et experts en passation des marchés publics de la Gécamines par l’IGF.
Des juristes de l’Inspection générale des Finances ont qualifié d’illégale l’invitation adressée par le procureur général près la Cour des comptes à l’inspecteur général des Finances Jules Alingete, dans la mesure où, la Cour des comptes n’a pas su donner une suite à sa demande relative aux dispositions légales qui l’autorisent à inviter l’IGF pour échanger sur le travail de cette dernière.
« Le procureur général près la cour des comptes a fait un communiqué illégal pour faire sensation sachant bien que l’IGF n’y répondra jamais », ont estimé les experts de l’institution publique en charge de l’inspection des finances de l’Etat congolais.
Selon ces experts, la loi organique de la Cour des Comptes n’habilite que le Premier Président de la Cour des Comptes à diligenter une enquête, une investigation ou une mission.
« Lorsque dans la mission, enquête ou investigation, il y a une fausse gestion, le Premier Président de la Cour des comptes fait un rapport écrit au PG près la Cour des Comptes pour organiser les auditions des incriminés », ont-ils souligné.
En outre, l’IGF a soutenu avoir décliné l’invitation du procureur général près la cour des comptes à cause du fait du PG de reconnaitre que « les dispositions légales qui l’autorisent à inviter l’IGF pour échanger sur son travail n’existent pas, mais qu’il a toujours agi ainsi ».
ACP/