Le Chef de l’Etat réaffirme sa ferme volonté d’en finir avec les groupes armés

Kinshasa, 14 juin 2021 (ACP).- En séjour à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, le Président de la République Félix Tshisekedi a réaffirmé sa ferme volonté d’en finir avec les groupes armés qui essaiment, depuis des décennies, la partie orientale de la  République démocratique du Congo.

Il a annoncé, main sur le cœur, lors de sa dernière  intervention dimanche  dans sa résidence de Goma, sa détermination de mettre hors d’état de nuire ces « hors-la-loi ».

« Ces barbares savent aujourd’hui. Nous sommes engagés résolument à les faire disparaitre. Ils vont essayer d’exister en faisant davantage des violences. Mais, c’est à leurs corps perdus qu’ils le font. Nous n’allons pas nous décourager… », a déclaré  le Chef de l’Etat, satisfait des résultats positifs de l’état de siège dans la traque des ADF et autres groupes armés locaux et étrangers.

Pourquoi l’état de siège ?

Et le Commandant suprême des FARDC et de la Police nationale d’ajouter : « L’état de siège est décidé, parce qu’à un moment donné, il fallait donner la parole à la force. Et c’est cette force qui sera appliquée jusqu’au dernier retranchement de ces barbares. ».

L’onde de choc est déjà ressentie dans le camp des ennemis de la paix. L’on assiste à des redditions ainsi qu’à la neutralisation des chefs de guerre. Alors que l’état de siège ne se limite jusque-là qu’au Nord-Kivu et dans l’Ituri, au Sud-Kivu voisin, l’on annonce la neutralisation par l’Opération Sukola II (Ops 2), au Sud-Kivu, des commandants du « Groupe armé Makanika », dans le  territoire de Fizi.

 Dernier en date,   le commandant Bon fils Rutebuka, opérant sur l’axe Kibungo, a été arrêté par les vaillants FARDC, avec armes et munitions.

Le processus de démobilisation en marche

Tout en demandant aux FARDC de poursuivre les ennemis de la République jusque dans leur dernier retranchement, le Chef de l’Etat, en père de la Nation, songe déjà aux mécanismes légaux pour récupérer ceux des rebelles prêts à rejoindre le camp de la patrie.

C’est dans ce cadre qu’il faudra inscrire sa volonté exprimée dans son adresse de Goma d’ « encourager les membres des groupes armés à déposer les armes et à se rendre. »

Le Président va loin en se proposant de  « désigner les animateurs du processus DDRCS, dans le but d’encourager ces redditions ,et surtout de prendre en charge ces jeunes gens qui vont quitter les groupes armés et les préparer à une nouvelle vie en communauté. »

Pour ce faire, sa diplomatie agissante a produit des résultats. La Banque mondiale, qu’il a saluée en passant, a volé au plus vite à notre secours en nous apportant 50 millions USD pour commencer ce processus DDRCS ».

C’est donc là un vieux rêve du Président Tshisekedi  qui , par ailleurs , a annoncé depuis Goma, la nomination incessante des animateurs du « Programme Désarmement, Démobilisation, Réinsertion Communautaire et Stabilisation » (DDRCS).

Au départ, lors de l’investiture du gouvernement Sama Lukonde, il a été déjà annoncé, du haut de la tribune de la Chambre basse du Parlement, « la fusion du Programme de  Désarmement, Démobilisation et Réinsertion  (DDR), et celui de  Stabilisation et Reconstruction des zones sortant des conflits armés, (STAREC) », appelés à former le programme « Désarmement, Démobilisation, Réinsertion Communautaire et Stabilisation » (DDRCS).

Par ailleurs, ne mettant pas de côté sa mission de réconfort auprès des sinistrés de Goma, le Chef de l’Etat est arrivé  lundi après-midi dans la localité de Kibati, située à 17 km au nord de Goma, avec la Première Dame et ses ministres ,en vue de la visite de l’hôpital mobile en cours d’érection pour la prise en charge des victimes de l’éruption volcanique du 22 mai dernier, a-t-on renseigné.

ACP/Fng/CKM

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