Kinshasa, 26 septembre 2021 (ACP).- La ministre déléguée en charge des Personnes vivant avec handicap(PVH) et autres personnes vulnérables(APV), Me Irène Esambo Diata, a réaffirmé, samedi, la détermination du Chef de l’Etat et du gouvernement, à mettre en œuvre en RDC, une langue des signes congolaise.
La ministre Esambo l’a dit, dans son cabinet de travail, dans son intervention à l’occasion de la célébration de la « Journée internationale des langues des signes », à laquelle les représentants des sourds des 26 provinces de la RDC ont pris part.
Au cours de cette célébration, la ministre et les experts ont passé en revue les assises d’harmonisation et de formalisation de 30 jours sur la mise en œuvre de la langue des signes en RDC. Les experts interprètes et formateurs des sourds, venus des 26 provinces de la RDC, y avaient travaillé, dans le but de doter le pays du matériel didactique reprenant la signification des signes et symboles de ce qui est considéré comme la cinquième langue nationale de la RDC.
Ces outils harmonisés (dictionnaire, livre de grammaire, de conjugaison, etc.) serviront de repères indispensables d’inclusion sociale, à même de mettre fin à l’incompréhension ainsi qu’au déficit et barrières communicationnels qui existent entre les malentendants et les personnes valides.
2.500 mots déjà recueillis pour la rédaction d’un dictionnaire de la langue des signes
Les experts de cette catégorie sociale, qui ont travaillé du 17 août au 13 septembre 2021 à Kinshasa, sous les auspices de la ministre déléguée des PVH et APH, Irène Esambo, ont pu recueillir 2.500 mots, en corrigeant les images et d’autres mots, pour constituer le dictionnaire de langue des signes congolais.
La ministre, le président de l’Association des sourds du Congo et professeur de langue des signes, Albert Mavungu Luwa ainsi que d’autres intervenants, ont insisté sur le fait que cette langue harmonisée et formalisée , qui sera validée en décembre 2021, tienne compte des réalités et des facteurs socioculturels, économiques, éducatifs et politiques de toutes les provinces, pour l’intégration socioprofessionnelle de cette catégorie de population.
Elle a salué la valeur sémantique et la fonction sociale de cette langue gestuelle développée par des sourds et muets, à partir des mouvements des mains, du visage et du corps.
«Les langues des signes assurent toutes les fonctions remplies par les langues orales. Elles sont à la fois les véhicules de la culture et de l’interculturalité», a dit la ministre.
Les experts qui sont toujours à pied d’œuvre, devront recueillir d’autres avis et considérations des scientifiques ainsi que de la population.
La 72ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies, tenue le 19 décembre 2017, avait proclamé la date du 23 septembre comme «Journée internationale des langues des signes», rappelle-t-on. ACP/C.L/Awa