Kinshasa, 23 septembre 2021 (ACP).- Le secrétaire général académique de l’Université de Kinshasa(UNIKIN), le Pr Eustache Banza Nsomwe a conféré jeudi au nom du recteur, le grade d’agrégé de l’enseignement supérieur en médecine, au chef de travaux, Dr Alphonse Nzomvuama Ndonga N’sungu pour avoir réussi aux épreuves de la soutenance publique d’une thèse d’agrégation en médecine et d’une leçon publique.
Cette thèse d’agrégation est intitulée « Thromboses artérielles post-opératoires précoces en chirurgie cardiaque au CHU d’Amiens (France) » tandis que la leçon publique a porté sur « la tétralogie de Fallot ».
Le Dr Alphonse Nzomvuama a indiqué qu’en chirurgie cardiaque, le risque de survenue d’une thrombose artérielle post-opératoire précoce n’est pas bien connu.
C’est ainsi que le récipiendaire, a visé dans cette thèse, à travers l’analyse uni et multi variée, d’identifier et de rechercher les facteurs de risque de la thrombose artérielle post-opératoire précoce qui ne sont pas bien connus en chirusgie.
Il a relevé parmi ces facteurs, l’instabilité hémodynamique et le caractère hémorragique.
L’impétrant est parti d’une étude cas-témoins, rétrospective de 4.849 patients qui étaient opérés dans le service de chirurgie du Centre hospitalier universitaire (CHU) d’Amiens en France, entre septembre 2004 au 31 décembre 2015.
Sur ces 4.849 patients, a-t-il soutenu, 211 ont présenté une thrombose artérielle post-opératoire précoce, la mortalité était de 42,7% parmi les cas.
Nécessité de poursuivre cette recherche à Kinshasa
Le Dr Alphonse Nzomvuama s’est engagé à poursuivre cette recherche doctorale accompagnée par l’UNIKIN à travers le promoteur de ladite thèse, le Pr Jean-Marie Kayembe, l’actuel recteur de l’UNIKIN, et l’ Université d’Amiens Picardie en France, à travers le co -promoteur, le Pr Thierry Caus.
« Il nous revient de poursuivre ces travaux dans le cadre de l’activité de chirurgie cardiaque que nous aurons à Kinshasa et de conformer nos résultats actuels à ce contexte de Kinshasa », a-t-il dit.
Il tient à mener dans les prochains jours à Kinshasa, ces études pour développer les activités de cette chirurgie cardiaque pour contribuer à la troisième mission de l’université, celle de rendre service à la population.
L’impétrant a fait savoir que les actes de chirurgies cardiaques sont aujourd’hui codifiés et standardisés en dépit d’une pratique largement répandue de la spécialité à travers le monde.
Pour chaque indication chirurgicale, a-t-il ajouté, les gestes et la conduite sont superposables, voire identiques.
Il a souligné que la chirurgie cardiaque, discipline de développement récent, est parvenue à cette standardisation moins de 50 ans après son essor qui correspond à la découverte de l’appareil de circulation extracorporelle et donc au début de la chirurgie à cœur ouvert.
Les procédures d’anesthésie et de réanimation ont accompagné ce développement lesquelles permettent encore aujourd’hui, la réalisation en toute sécurité d’actes chirurgicaux des plus simples aux plus complexes, a-t-il ajouté.
Les professeurs Kayembe et Thierry Caus, ainsi que d’autres membres du jury, ont salué la pertinence des résultats obtenus dans cette étude.
ACP/