Kinshasa, 04 juin 2020 (ACP) –Les députés nationaux du groupe parlementaire « Cap pour le Changement », CACH, se sont opposés, vendredi, à l’entérinement, par l’Assemblée nationale, de la candidature de Ronsard Malonda en qualité du président de la Commission électorale nationale indépendantes (CENI), dans une déclaration rendue publique par le député national, Léon Mubikai.
Le groupe parlementaire CACH qui n’a pas pris part au vote à la plénière consacrée à cet entérinement, s’est déclaré non partant dans cette décision, a affirmé le député Mubikai.
Les membres de ce groupe parlementaire ont invité le Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo à ne pas investir Ronsard Malonda Ngimbi, comme président de la centrale électorale.
Pour eux, le choix de ce dernier n’a pas été consensuel même dans le camp des confessions religieuses. Ils ont noté que ce choix a été rejeté notamment par les églises catholique et protestante ainsi que la Société civile.
Léon Mubikayi et ses collègues parlementaires membres de la plate forme CASH sont d’avis que le choix du candidat président de la CENI ne devrait pas se faire sans les réformes électorales tel que prévu dans les dispositions légales, cela afin d’éviter les fraudes électorales.
La désignation de Ronsard Malonda s’est faite en violation des lois de la RDC, selon Lamuka
Les députés nationaux membres de la plate-forme électorale de l’opposition Lamuka, ont également fustigé l’entérinement, par la chambre basse du Parlement, la désignation de Ronsard Malonda Ngimbi comme président de la CENI.
Pour ces députés, cette désignation s’est faite en violation des lois de la RDC, un pays majoritairement composé des chrétiens. « Comment est-ce qu’on peut contourner les catholiques, les protestants et les membres de la société civile ainsi que les représentants des femmes, pour juste les intérêts des minorités?, s’est- interrogé Dieudonné Bolengetenge, président du parti MSR, allié de Lamuka.
Dans un communiqué rendu public vendredi, les principaux leaders de Lamuka à savoir Jean-Pierre Bemba, Martin Fayulu, Moïse Katumbi et Adolphe Muzito, se sont dit indignés d’apprendre la validation « d’une manière malicieuse » par le bureau de l’Assemblée nationale, du prochain président de la CENI, alors que les leçons tirées des derniers scrutins ne sont pas, de façon consensuelle, coulées en réformes du système électoral. ACP/Kayu