Le ministère du Genre entend poursuivre ses efforts pour la protection de l’enfant

Kinshasa, 12 juillet 2022 (ACP).- Le ministère du Genre entend poursuivre la campagne de sensibilisation et de vulgarisation des instruments juridiques internationaux et des lois nationales de promotion et de protection de l’enfant, a déclaré la ministre du Genre, famille et enfant, Gisèle Ndaya Luseba, a la clôture, mardi dans l’enceinte de l’Académie des Beaux-arts (ABA)  à Kinshasa, de la « Quinzaine de la Journée de l’enfant africain ».

Pour Gisèle Ndaya, son ministère entend également mettre en place un système efficace de collecte des données relatives à l’état des pratiques néfastes pouvant permettre de prendre des mesures appropriées pour protéger efficacement les enfants victimes.

C’est dans ce sens, a rassuré la ministre du Genre, famille et enfant, que son ministère a initié un projet de décret portant organisation et fonctionnement du Conseil national de l’enfant (CNE) qui est soumis à la signature du Premier ministre et Chef du gouvernement de la République, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge.

Pour la ministre du Genre, la célébration de la quinzaine de la journée de l’enfant africain de cette année 2022 se fait dans un contexte de réévaluation des engagements sur les approches, programmes et la législation qui ont été adoptées par les Etats membres depuis la célébration de cette même journée en 2013.

Elle est donc, a-t-elle ajouté, une occasion pour son ministère,  de palper du doigt, à travers les activités planifiées à cette fin, les réalités que vivent les enfants congolais.

«Alors qu’une génération entière grandit dans un monde menacé par les aléas de tout bord, il est impératif de réimaginer le monde de demain pour un avenir plus égalitaire, plus juste et plus durable», a-t-elle lancé, avant de s’indigner du fait que nonobstant les avancées enregistrées en termes de campagne des instruments juridiques internationaux et des lois nationales qui promeuvent les droits des enfants, il est constaté des pratiques néfastes à l’égard des enfants dans certains milieux.

Il s’agit notamment de  la maltraitance des enfants dits « sorciers », la pratique des mariages forcés des petites filles au nom des vieilles traditions, la discrimination des filles par rapport aux garçons quant à la gestion des tâches ménagères, l’exploitation économique et sexuelle des enfants, les mutilations sexuelles ainsi que le proxénétisme.

«Si des centaines de millions des filles et des garçons à travers le monde ont été victimes d’une forme ou d’une autre de violence, d’exploitation ou des pratiques néfastes, ce sont les filles qui sont les plus exposées», a-t-elle déploré, avant de faire savoir que le mariage d’enfants et les mutilations génitales féminines sont pratiqués sur tous les continents et dans de nombreuses cultures, et ceci démontre le reflet de valeurs profondément ancrées qui défavorisent les filles et bafouent leur liberté de disposer de leur vie.

A cet effet, a-t-elle fait savoir, les statistiques sont alarmantes dans cette matière et interpellent tout le monde, car elles indiquent que « plus de 650 millions de filles et des femmes à travers le monde ont été mariées avant l’âge adulte ».

Donc, les pratiques culturelles néfastes privent les filles et les garçons de leur enfance, de la liberté de décider de leur avenir et mettent en péril le bien-être des individus, des familles et des sociétés.

«Tous ces faits sus-indiqués démontrent que les droits des enfants peinent d’être respectés et qu’il y a encore beaucoup à faire pour bannir toutes ces pratiques néfastes qui ont un impact négatif sur la dignité, l’intégrité et le développement physique, psychosocial et moral, la participation, la santé, le statut éducatif, économique et social des enfants», a déclaré la ministre Gisèle Ndaya.

Catherine Samba Panza salue l’engagement de la ministre Gisèle Ndaya pour la promotion des femmes

La co-présidente du Réseau des femmes de l’Union africaine pour la prévention des conflits et la médiation, et membre du conseil consultatif des femmes pour la région des Grands-Lacs (CIRGL),  Mme Catherine Samba Panza, a salué l’engagement de la ministre Gisèle Ndaya  pour la promotion des femmes, au cours d’une audience qu’elle lui a accordée mardi, dans son cabinet de travail.

« J’ai trouvé en la ministre Gisèle Ndaya une personne très engagée et très active pour la promotion des femmes en vue de les voir représentées dans toutes les étapes des élections prochaines », a-t-elle déclaré.

A la tête d’une délégation des femmes de cette structure à Kinshasa, Mme Catherine Samba Panza, ancienne présidente de la transition de la République Centrafricaine, a indiqué que sa  délégation est également porteuse d’un message de soutien au peuple congolais face à la situation de guerre que traverse le pays.

« La situation qui prévaut en RDC nous interpelle en tant que médiateurs et femmes leaders de la région des grands-lacs. Nous ne pouvons pas rester indifférentes à ce qui se passe en RDC, au drame que vivent les populations congolaises et aux attentes des femmes congolaises. Nous sommes venues donc nous enquérir de la situation réelle et de voir comment faire un plaidoyer pour trouver une solution de paix que les Congolais attendent », a-t-elle déclaré.

Pour la co-présidente du Réseau des femmes de l’UA les femmes doivent se retrouver dans tous les mécanismes et processus de paix en cours, qui ont été mis en place pour qu’ensemble nous puissions réfléchir et discuter en vue d’apaiser les esprits dans le but de permettre aux Congolais de retrouver la paix.   ACP/

Fil d'actualités

Sur le même sujet