Kinshasa, 13 juin 2021 (ACP).- Le porte-parole du Gouvernement et ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya, a plaidé, samedi, pour la diversification des stratégies de communication gouvernementale, dans une communication faite devant les étudiants du Collège de Hautes études des stratégies et de défense (CHESD), dans la commune de la Gombe, indique le service de communication dudit dans un communiqué parvenu à l’ACP.
Selon la source, le ministre Patrick Muyaya parlant de sa propre expérience en deux mois en tant que porte-parole du Gouvernement congolais, a placé son exposé sous le thème «La connaissance des médias et mon expérience de gestion de crise». Il a expliqué la nécessité, pour le gouvernement, de donner régulièrement la bonne information à l’opinion, à travers les médias aussi bien nationaux qu’étrangers.
Le porte-parole du Gouvernement a suggéré, à cet effet, d’agir par étapes, à savoir, l’état des lieux sur la situation donnée afin de collecter le plus de faits possibles sur cette situation, l’anticipation sur l’événement à travers le partage de l’opinion du gouvernement et même l’orientation de l’opinion ainsi que la mise en place d’une bonne coordination de l’information en vue de faire le lien entre l’information et le fonctionnement du gouvernement.
Patrick Muyaya a préconisé des rituels pour informer régulièrement les citoyens. «Dans ce cadre, des bulletins sur l’état de siège sont régulièrement publiés, des conférences de presse sont aussi organisées pour communiquer et expliquer à l’opinion ce qui se passe en Ituri et dans le Nord-Kivu», a souligné le porte-parole du Gouvernement. «Dès que la nouvelle sur l’éruption du volcan Nyiragongo s’est propagée, j’étais face à elle et face à une éruption d’appels, de tweets et je devais rester serein. Il fallait avoir des informations auprès du Gouverneur militaire et de l’Observatoire volcanologique de Goma (OVG). Je devais donc m’outiller pour mieux communiquer. La cellule de crise a été créée à la Primature», a-t-il témoigné.
Il a aussi expliqué à son auditoire en ces termes, «Nous avons été nommé alors que le pays sortait d’une crise entre le FCC et le CASH. C’était déjà une crise qu’il fallait gérer. Et, en deux mois, nous devons gérer d’abord la crise de l’état de siège suivie de l’éruption volcanique et le tout couronné par la pandémie de Covid-19». «J’ai opté, face aux médias internationaux pour la stratégie de changer le narratif, car toutes ces crises peuvent constituer une opportunité», a-t-il conclu. ACP/