Kinshasa, 05 septembre 2021(ACP).- Le Pr Justin Mwamba Isimbi Tang Yele de l’Institut supérieur pédagogique de l’ ISP /Gombe, a souligné dimanche, les défis à relever pour former un nouveau capital humain susceptible de contribuer au développement et à la renaissance de la RDC, lors d’un entretien avec l’ACP sur les états généraux de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU), prévus du 06 au 14 septembre à Lubumbashi.
Le Pr Mwamba qui est directeur du Centre de recherche scientifique, d’édition et de diffusion des documents pédagogiques (CRESEDIP) de l’ISP/Gombe a, à cet effet, souligné parmi ces défis, la nécessité de disposer d’une politique éducative nationale, de renforcer les bases de l’enseignement supérieur et universitaire à travers un enseignement de qualité au primaire et au secondaire, sinon l’enseignement supérieur et universitaire en souffrira davantage.
Il s’agit également, d’adapter les programmes de formation aux besoins du pays, de réfléchir sur la gouvernance universitaire et le financement des activités académiques, culturelles et de la recherche scientifique.
Le Pr Mwamba a aussi évoqué l’amélioration des conditions de travail des enseignants et du personnel administratif, qui passe par un salaire décent, des manuels de référence, des nouvelles bibliothèques, l’accès aux Nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), des apports didactiques et revues scientifiques de qualité.
L’encadrement des nouveaux enseignants à travers les séminaires de pédagogie universitaire, la construction des nouvelles infrastructures d’accueil et la définition d’une politique d’octroi des bourses en s’appuyant sur les partenaires publics et privés, sont classés parmi ces défis.
La politique scientifique
Le Pr Justin Mwamba a affirmé que les scientifiques sont convaincus d’une vérité immuable : un pays qui veut se développer définit sa politique scientifique et fait de celle-ci son cheval de bataille.
«C’est pourquoi, Mgr Luc Gillon, après la création de l’Université Lovanium de Kinshasa en 1954, dota notre pays d’un Centre des recherches nucléaires en juin 1959 déjà, en vue de faire du Congo, une grande puissance au centre de l’Afrique, malheureusement la politique ayant pris le dessus, opta pour la misère intellectuelle, ouvrant ainsi la voie à la misère sociale devenue aujourd’hui une pandémie», a-t- ajouté.
La politique scientifique d’un pays, a-t-il poursuivi, s’inscrit dans un cadre global qui est la politique culturelle nationale en mettant l’éducation nationale d’excellence au centre de toutes les actions politiques et sociales.
Le directeur de CRESEDIP a salué la convocation des états généraux par le ministre de l’ESU, qui devront s’atteler sur ces défis. ACP/Ngay/May