Kinshasa, 11 novembre 2021 (ACP).- Les grandes questions se rapportant à la situation du moment dans la région des Grands lacs ont été passées en revue, jeudi au Palais de la Nation, au cours des échanges entre le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président en exercice de l’Union africaine, et l’Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la région des Grands lacs, Huang Xia.
Le Haut fonctionnaire onusien, qui était accompagné auprès du Chef de l’État par la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies en RDC, Bintou Keita, a déclaré à la presse que le Président Félix-Antoine Tshisekedi attend fermement une collaboration plus étroite entre la RDC et les autres pays des Grands lacs.
Dans cette collaboration, a-t-il ajouté, il a une forte attente de l’appui des Nations unies, de l’organisation panafricaine et de la Sous- région, notamment la CIRGL, la SADC et le reste de la Communauté internationale.
Pour Huang Xia, ces échanges avec le Chef de l’État étaient une occasion pour l’écouter et voir comment les Nations unies pourraient mieux travailler avec la RDC, dans la mise en œuvre de l’accord cadre radicalisant.
« Nous avons bien retenu les analyses du Président et les priorités qu’il a identifiées », a-t-il souligné.
Des défis, en dépit des avancées
L’Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la région des Grands lacs, Huang Xia, parlant au Conseil de sécurité, en octobre 2021, de la situation sécuritaire dans la région des Grands lacs, avait soutenu que « la persistance de l’activisme des groupes armés y constitue toujours la principale menace à la paix et à la stabilité.
Huang Xia avait pourtant salué les progrès enregistrés en matière de coopération sécuritaire, afin de venir à bout des groupes armés, ces forces dites négatives, qui sévissent dans l’Est de la RDC.
« On constate une recrudescence d’attaques menées par les groupes armés, qu’il s’agisse des ADF dans l’Est de la RDC ou celles lancées par les RED-Tabara, contre l’aéroport de Bujumbura, en septembre dernier. Cette violence continue d’avoir de graves conséquences sur la situation humanitaire déjà fragile, ainsi que sur la stabilité socio-économique des zones affectées », avait-il relevé cependant.
Se félicitant alors du « Plan d’action de la Stratégie pour la consolidation de la paix, la prévention et le règlement des conflits dans la région des Grands Lacs », élaboré par son Bureau en juillet 2021, il avait annoncé que « cette approche inclusive, qui accorde aussi une place centrale à l’engagement des femmes et des jeunes, sera maintenue tout au long de la mise en œuvre de ce Plan d’action afin de favoriser un alignement sur les priorités des États et des peuples de la région ».
L’Envoyé spécial avait mis en exergue le Groupe de contact et de coordination, initiative soutenue par son Bureau, qui est chargée de coordonner la mise en œuvre des mesures non militaires, en complément des opérations militaires contre les forces négatives et qui comprend le Burundi, la RDC, l’Ouganda, le Rwanda et la Tanzanie.
«Concrètement, ces mesures visent à mettre en œuvre de manière concertée des incitations en vue de la reddition et du désarmement volontaire des forces négatives opérant dans l’Est de la RDC… [et] viendront en complément des efforts menés par la RDC à travers son Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (PDDRC-S). », avait conclu Huang Xia. ACP/