Kinshasa, 30 janvier 2022 (ACP).- Le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a, dans son discours, à l’occasion de la clôture, samedi, des états généraux de la communication et médias, au chapiteau de l’Espace Kamesha, à la Gombe, rassuré la presse congolaise du soutien du gouvernement qui se mettra à l’œuvre, dorénavant, pour se pencher sur les recommandations issues des états généraux de la communication et médias.
Le Chef de l’Etat a, à cette occasion, exhorté les journalistes congolais à ressentir la joie de disposer, désormais, d’une presse libre et responsable, estimant qu’après ces trois jours des travaux, ces derniers sont bien outillés pour une presse forte et à la hauteur de la République démocratique du Congo.
«Il nous faut une presse responsable. On doit guérir le pays de la désinformation et casser cette inadéquation entre le dire et le faire», a-t-il renchéri.
Pour appuyer et accompagner ce forum, le Président de la République a insisté sur la manière de favoriser le bon exercice de la liberté de la presse et son encadrement ainsi que sur la réinvention de la presse congolaise. Sinon, a-t-il souligné, on va «disparaître ou s’adapter pour ne pas rater le train de la révolution numérique», ajoutant que «sans une presse libre, la démocratie et l’État de droit ne sont qu’un leurre».
Le Président Félix Tshisekedi a clôturé son allocution de circonstance en exhortant les professionnels des médias congolais à «devenir des alliés dans la lutte contre les antivaleurs tels le tribalisme, le népotisme et la corruption», tout en promettant que le gouvernement n’aliénera jamais leur indépendance.
Le Ministre de la Communication et médias s’adressant à l’assistance
Prenant la parole, le ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya Katembwe, a salué l’implication de différents partenaires pour la réussite totale de ces assises, avant de retracer les temps forts qui ont marqué les états généraux de la communication et médias.
Selon le ministre, ces états généraux ont bénéficié du dialogue intergénérationnel au cours duquel, «les anciens et les nouveaux acteurs des médias ont sérieusement échangé, pour dégager des pistes de solutions, dans le but d’avoir des médias crédibles et respectables».
Recommandations
Les rapports de différentes commissions ont été présentés au Chef de l’Etat, avant de proposer des solutions, en vue de redorer le blason terni de la presse congolaise et de tracer de nouvelles lignes à suivre, pour des médias responsables, véritable quatrième pouvoir en République démocratique du Congo.
Les professionnels de médias réunis au Centre Nganda ont notamment défini, à travers 36 recommandations formulées, la nouvelle politique nationale de la communication et des médias ainsi que les ressources humaines et matérielles ; l’exercice rationnel et efficient de la liberté de la presse ainsi que la dépénalisation des délits de presse et le moratoire (avant l’adoption et la promulgation de la nouvelle loi).
D’autres recommandations ont eu trait aux arrestations des journalistes ; à la création des entreprises de presse fiables ; à la redynamisation du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC, l’autorité de régulation ainsi qu’à la suppression des taxes de diffusion.
La réduction, si possible, jusqu’à 50% de la redevance des médias, le recrutement objectif du personnel des médias, le rééquipement des médias publics et le recours aux experts des médias pour le développement à la base des 145 territoires ont été également recommandés, de même que la proposition de création d’un «Ordre national du journaliste».
Placés sous le Haut patronage du Président de la République, Félix Tshisekedi, les travaux des états généraux de la communication et médias placés sous le thème « Médias congolais : Quelles perspectives à l’ère du numérique face au développement durable », ont étés tenus du 25 au 28 Janvier au Centre catholique Nganda, dans la commune de Kintambo.
Ces assises viennent après les états généraux tenus en 1996 et qui ont abouti à la loi sur l’exercice de la liberté de la presse en République du Zaïre de l’époque, rappelle-t-on. ACP/C.L/Awa/LYS/SBG