Kinshasa, 07 avril 2024 (ACP).- Deux communautés en conflit (Teke du Mai-Ndombe et Yaka du Kwango) dans l’ouest de la République démocratique du Congo, ont signé samedi un acte d’engagement pour la paix dans cette partie du pays, grâce à la médiation du président Tshisekedi, a-t-on appris de source officielle.
« Ce samedi à la Cité de l’Union africaine, réunis autour du Président Félix Tshisekedi, les représentants des communautés Téké (Maï-Ndombe) et Yaka (Kwango) ont signé un acte d’engagement global et inclusif pour la paix et la stabilité dans les provinces de Maï-Ndombe, Kwilu, Kwango, Kinshasa et Kongo-Central », a indiqué la présidence.
Les deux parties ont pris l’engagement formel de cesser avec les hostilités et de rechercher une solution pacifique à la crise. Elles ont promis de « privilégier le dialogue, la médiation », a fait savoir la même source.
Le Chef de l’État a remercié, à cette occasion, les chefs coutumiers à qui, il a promis « sécurité et protection », avant d’annoncer une descente sur le terrain.
Des médailles de mérite sont prévues pour ces chefs coutumiers du fait de leur implication dans le rétablissement de la paix dans cette partie de la République.
Peter Kazadi, vice-Premier ministre de l’Intérieur, a indiqué que cet acte d’engagement est élaboré grâce aux cahiers de charges remis par les deux communautés en conflit.
Il y a trois semaines, le Président Tshisekedi avait ordonné, au cours d’une réunion tenue à Kinshasa, la mise en place « en toute urgence » d’une commission mixte chargée de résoudre le conflit ethnique opposant ces deux peuples.
C’est depuis 2022 que ces communautés de la partie ouest de la RDC, précisément celles des provinces démembrées de l’espace Bandundu, sont secouées par une insécurité grandissante, occasionnée par le conflit «Teke-Yaka», dont l’épicentre est le territoire de Kwamouth à cause «d’un litige foncier».
ACP/