Kinshasa, 21 mai 2021 (ACP).- Une délégation du groupe d’ action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale (Gabac), conduite par son secrétaire permanent, Gervais Mbata a remis, vendredi, à Mme la ministre d’Etat en charge de la Justice et garde de sceaux, Rose Mutombo, le rapport du travail sur la mise en œuvre des recommandations dans la lutte contre le blanchiment d’argent dans la sous-région.
« Plusieurs autres recommandations qui ont été formulées dans le document que nous venons de remettre à Mme la ministre d’Etat mais la grande recommandation en ce qui concerne la justice, c’est la sensibilisation et la formation des acteurs dans tous les domaines c’est à-dire, les magistrats et ceux qui sont appelés à appliquer la loi », a-t-il dit, avant de soutenir que Mme la ministre d’Etat a bien reçu le rapport et a dit que le gouvernement va utiliser et travailler sur ce document puisque la RDC va présenter son premier rapport de suivi en octobre 2021 et donc on va voir l’évolution du travail qui a été fait à travers les recommandations formulées par les évaluateurs.
Gervais Mbata a, en outre, renseigné que le blanchiment d’argent et le financement de terrorisme, c’est un fait réel pour toute la sous-région et non seulement en RDC.
« Vous avait le Boko-Haram et autres qu’on ne peut pas citer… Un travail qui est en train d’être fait par la cellule nationale de renseignement financier (CENAREF) et les institutions judiciaires pour que ce mal puisse être éradiqué dans la sous-région. C’est ce travail que le GABAC est en train de faire à travers de formation et la sensibilisation », a dit Gervais Mbata.
Il a fait remarquer que le blanchiment d’argent et le financement de terrorisme ont des effets négatifs sur le plan économique.
« C’est ainsi que le GABAC lutte contre ce fléau. Vous voyez ce qui se passe dans certaines provinces de la RDC sur le plan du terrorisme, on n’a pas besoin de deviner pour savoir qu’effectivement ce sont des fléaux qui gangrènent l’économie, la sécurité et la stabilité de nos Etats », a-t-il insisté.
La RDC, rappelle-t-on, fait partie de la grande famille du groupe d’action contre le blanchiment de capitaux en Afrique Central depuis 2017. Un premier travail avait été fait sur l’évaluation mutuelle pour faire la photographie du dispositif de la RDC, déterminer les faiblesses et formuler des recommandations aux autorités de la RDC.
ACP/NIG