L’Egypte  réitère sa gratitude à la RDC pour son soutien militaire en 1973

Kinshasa, 08 octobre 2023 (ACP).- Le soutien militaire de la République démocratique du Congo, à la « victoire des forces égyptiennes » dans la guerre de 1973 contre l’Etat hébreu, a été évoqué par l’attaché de défense de l’Etat arabe, lors du 50ème anniversaire de cette triomphe, a appris samedi l’ACP de source diplomatique.

 « Nous restons reconnaissants envers tous ceux qui nous ont soutenus jusqu’à la réalisation de la victoire et l’établissement de la paix, y compris la RDC, qui a été l’un des premiers pays africains à avoir appuyé et soutenu les forces armées égyptiennes en 1973 », a  déclaré l’attaché de défense de la République arabe d’Egypte en RDC, le colonel Mohamed Shawky Elsayed.

Il a fait savoir que la coopération bilatérale entre la RDC  et l’Egypte est beau fixe. Pour lui, la victoire du 06 octobre en 1973 restera une source de fierté pour le peuple égyptien et ses forces armées navales, aériennes et terrestres.

« Cette victoire ne représente pas seulement un succès militaire dans une bataille pour récupérer la terre, mais aussi une guerre pour restaurer la dignité », a soutenu l’officier supérieur égyptien, avant de rappeler : « l’Égypte n’avait pas comme but de faire la guerre, mais la paix était son but ultime ».

Parlant de la conjoncture et de l’avenir de son pays, le colonel Mohamed Shawky Elsayed a indiqué que les Egyptiens se sont fixés comme objectif de construire un Etat moderne pour aboutir à une nouvelle République.

« Le peuple égyptien, avec l’aide de ses forces armées, a entamé une voie difficile, afin de construire un Etat moderne pour atteindre la nouvelle République. Ainsi ce même peuple a commencé à réaliser un processus complet et approfondi, afin de formuler l’avenir souhaité pour les générations actuelles et futures à travers une vision de l’Égypte d’ici 2030 », a renchéri l’attaché de défense.

La guerre du Kippour

Le 6 octobre 1973, l’armée égyptienne avait franchi le canal de Suez à la faveur de la fête juive du Yom Kippour, le Grand Pardon, pendant laquelle se recueillent beaucoup d’Israéliens.

Son armée ne compte pas moins de 1500 chars, 222 bombardiers et près de 300.000 hommes. Elle prend à revers les troupes israéliennes qui stationnent dans le Sinaï depuis leur victoire triomphale de juin 1967.

Les alliés syriens de l’Égypte (100.000 hommes) avaient lancé au même moment 3 divisions blindées et 1.000 chars sur le plateau du Golan, également occupé par les Israéliens depuis 1967. En quatre jours, ils s’emparent du mont Hermon et de la ville de Qunaytra.

Au bout d’une semaine, Israël avait mené une contre-offensive, pénétrant en Syrie et traversant à son tour le canal de Suez en direction de l’Égypte.

Le 23 octobre, l’Égypte avait accepté le cessez-le-feu après que l’ONU, à New York, eût appelé les belligérants à négocier (résolution 338 du Conseil de sécurité). La Syrie l’avait accepté à son tour le lendemain. Seul l’Irak avait refusé toute négociation.

Les protagonistes avaient entamé le 03 novembre  des discussions qui avaient abouti à la signature d’un accord définitif, signé au « kilomètre 101 », sur la route Suez – Le Caire, le 11 novembre 1973.

Cette situation avait amené de nombreux pays de l’Afrique noir à rompre leurs relations avec Israël, dont  la République démocratique du Congo, à l’époque Zaïre, dirigé par le président Mobutu qui avait exprimé son soutien à l’Egypte lors de son discours du haut de la tribune des Nations unies en 1973.  

ACP/

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