L’épistocratie ou gouvernement par compétences, objet d’une thèse à l’Université catholique du Congo

Kinshasa, 20 juin 2025 (ACP).- Le gouvernement par compétences ou «épistocratie» a fait l’objet d’une thèse doctorale soutenue vendredi à la faculté de philosophie de l’Université catholique du Congo à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo

«Ma thèse porte sur « le gouvernement représentatif à l’ère de l’épistocratie. Repenser la citoyenneté à partir de Bernard Manin ». Nous avons voulu analyser et montrer les limites du gouvernement représentatif et nous avons proposé l’épistocratie comme moyen pour améliorer la gouvernance démocratique», a déclaré Stéphane Boate, récipiendaire.

«Il faut mettre dans la société des gens qui possèdent des compétences nécessaires, lorsqu’on parle de gouverner, ce sont des décisions qu’il faudrait prendre alors les décisions-là ne vont pas se faire dans la rue, voilà pourquoi nous avons proposé l’épistocratie pour un gouvernement qui tient compte des compétences», a-t-il ajouté.

«L’objectif principal de ma thèse était de répondre à la préoccupation majeure de ce qui est lié à la démocratie du gouvernement représentatif», a-t-il dit.

Selon M. Boate, les citoyens doivent être informés pour faire un choix judicieux.

«Le pouvoir ne peut pas provenir du ciel, il faut que les citoyens participent à la gouvernance pour qu’il y ait une légitimité du pouvoir, c’est-à-dire que le pouvoir doit être accepté par tout le monde», a-t-il dit.

C’est ainsi que pour la RDC, il a proposé quelques recommandations notamment la théorie de l’épistocratie avec ses mécanismes.

«Il faudrait que le gouvernement congolais puisse créer un conseil, un conseil qui va prendre les citoyens, les techniciens et les épistocrates, c’est-à-dire les spécialistes dans un domaine donné, ce sont eux qui seront mieux placés pour vérifier les compétences».

À l’issue de la présentation de cette dissertation doctorale de plus de 250 pages, Stéphane Boate a été proclamé par le jury, présidé par le professeur Albert Nela, docteur en philosophie avec la mention «grande distinction».

Pour sa part, le professeur Ignace Mvuezolo, promoteur de cette thèse doctorale, a félicité son poulain et salué l’aspect scientifique de ce travail qui appelle à la considération de la classe intellectuelle congolaise dans la gouvernance du pays. 

ACP/ODM

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