Les Congolais et les Belges sont fiers de la visite en Belgique du Président Félix Tshisekedi (Avec la collaboration du permanent de Roger Mazanza de l’ACP/ Bruxelles)

Kinshasa, 18 septembre 2019 (ACP).- Les Congolais et les Belges  sont tous fiers et contents de la visite officielle qu’effectue en ce moment en Belgique le Président de la République Démocratique du Congo (RDC), Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo voir Félix Tshisekedi, a-t-on appris mercredi, dans  la revue de presse belge. Selon la presse belge, la visite officielle qu’effectue en ce moment en Belgique le Président de la RDC, suscite un vif intérêt tant du côté congolais que belge. Et ce, pour plusieurs raisons. Ancienne puissance coloniale mais un des principaux partenaires de la RDC, la Belgique a été, au cours des années, une voix écoutée dans le monde lorsqu’il s’agit de la RDC.

Mais ces dernières années, les deux pays ont traversé plusieurs moments de crise, sous le régime du Président Joseph Kabila. Qu’on se souvienne de la fermeture de la Maison Schengen à Kinshasa, des consulats belge à Lubumbashi et congolais à Anvers, ou du rappel à Kinshasa de l’ambassadeur de la RDC en Belgique et auprès de l’Union européenne.

Cependant, depuis l’arrivée au pouvoir de M. Tshisekedi en janvier dernier, des efforts ont été fournis des deux côtés pour ramener le calme dans les relations bilatérales. Et, comme l’a souligné l’agence Belga, la visite du Chef de l’Etat congolais en Belgique s’effectue « sur fond de normalisation des relations, souvent en dents de scie », entre les deux pays. « La Belgique a fait le choix, au nom de la realpolitik – alias “neutralité bienveillante », écrit encore Belga, en allusion aux résultats du scrutin présidentiel du 30 décembre 2018 dont M. Tshisekedi a été proclamé vainqueur.

Selon Belga, les acteurs internationaux ont décidé de « tourner la page des élections »et de « regarder comment soutenir le changement », après la première alternance du pouvoir pacifique intervenue dans l’ex-Congo belge depuis l’indépendance, le 30 juin 1960.

Nécessité pour la Belgique et la RDC à moderniser leur  coopération

Dans une interview accordée à Colette Braeckman, au journal Le Soir, le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a exprimé la nécessité de voir la Belgique et la RDC mettre en place une coopération modernisée, adaptée aux circonstances actuelles. « J’ai toujours dit à mes amis belges que le pays qui pouvait aider le Congo à se relever, c’est la Belgique. Nous aider à renforcer notre administration, remonter le niveau de notre éducation, déployer une politique de santé qui puisse prendre en charge notre population. Avec nos « nokos » (oncles) belges nous pouvons faire beaucoup et mettre en place une coopération modernisée, adaptée aux circonstances actuelles, qui doit continuer… »

Cependant, compte tenu d’un passé récent, la Belgique demeure assez frileuse par rapport à nos relations et j’aimerais amener les Belges à avoir confiance à nouveau. Les gens hésitent encore mais nous allons essayer de donner le plus de garanties possibles afin de les rassurer. J’ai déjà eu contact avec certaines PME et j’espère que mon passage en Belgique va booster ces relations.

Il y a entre nos deux pays un énorme capital de confiance, de sympathie, mais ma crainte, c’est qu’il disparaisse : les problèmes communautaires ont cessé de faire voir la Belgique comme un pays uni et je crains que l’idée que nous avons de l’ancienne métropole s’estompe, au profit d’autres pays qui offrent aussi des possibilités, comme la Chine, l’Afrique du Sud, le Maroc, qui offrent bourses et possibilités aux Congolais.

Auprès des jeunes, la Belgique perd du terrain et c’est bien dommage, pour les deux parties… J’ai déjà plaidé en faveur du renforcement de la coopération militaire, j’en avais déjà parlé au ministre Reynders lorsque je l’avais rencontré à Washington en avril. Nous aurions besoin de l’expertise belge pour réhabiliter le camp de Kota Koli dans l’Equateur, qui forme des para commandos et à Kindu, la coopération va reprendre…

Plusieurs personnalités de l’ancien régime sont encore sous le coup de sanctions internationales. Allez-vous intervenir en leur faveur ?Ces personnalités font aujourd’hui partie de la coalition que nous avons formée.

Si nous voulons que les choses se passent bien, nous ne pouvons que plaider en faveur d’une sorte d’assouplissement. Sauf évidemment si les raisons des sanctions sont autres que la crise politique que nous avons traversé, des violations des droits de l’homme par exemple. Ces sanctions étaient liées à la situation politique et celle-ci a évolué…

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