Les évêques africains contre la bénédiction des unions entre personnes de même sexe

Kinshasa, 12 janvier 2024 (ACP).- Les évêques d’Afrique ont réaffirmé jeudi que « les unions entre de personnes de même sexe sont contraires à la volonté de Dieu et ne peuvent donc pas recevoir la bénédiction de l’Eglise », dans une déclaration parvenue vendredi à l’ACP. « Les unions entre de personnes de même sexe sont contraires à la volonté de Dieu et ne peuvent donc pas recevoir la bénédiction de l’Eglise », a-t-on lu dans le document signé par le cardinal congolais Fridolin Ambongo, Archévêque de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, qui préside le Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et Madagascar, considérant l’homosexualité comme « une abomination ». « Les Conférences épiscopales à travers l’Afrique, qui ont fortement réaffirmé leur communion avec le Pape François, estiment que les bénédictions extra-liturgiques proposées par la déclaration Fiducia supplicans ne pourront se faire en Afrique sans s’exposer à des scandales », a ajouté le document. « Elles rappellent, comme le fait clairement Fiducia supplicans, au clergé, aux communautés religieuses, à tous les croyants et aux personnes de bonne volonté, que la doctrine de l’Eglise sur le mariage chrétien et la sexualité reste inchangée », a-t-il poursuivi. « Pour cette raison, nous, évêques africains, ne considérons pas comme approprié pour l’Afrique de bénir les unions homosexuelles ou les couples de même sexe parce que, dans notre contexte, cela causerait une confusion et serait en contradiction directe avec l’éthos culturel aux communautés africaines », a fait savoir la source. « Le langage de Fiducia supplicans demeure trop subtil, à comprendre pour les gens saints. Par ailleurs, il reste très difficile de convaincre que des personnes du même vivent dans une union stable ne revendiquent pas la légitimité de leur propre statut », a-t-elle signalé. « Nous, évêques africains, insistons sur l’appel à la conversion de tous. Certains pays préfèrent avoir plus de temps pour l’approfondissement de la déclaration qui en fait, propose la possibilité de ces bénédictions, mais les impose pas », a ajouté le document. « Quoi qu’il en soit, nous réfléchirons encore sur la valeur du thème général de ce document, au-delà de seules bénédictions pour les couples en situation irrégulière, c’est-à-dire sur la richesse des bénédictions spontanées dans la pastorale populaire », a-t-il indiqué.

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