Les FARDC déterminées à neutraliser tout militaire infiltré dans le Nord-Kivu

Kinshasa, 16 décembre 2022 (ACP).- Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) se disent déterminées à neutraliser les militaires rwandais infiltrés à Masisi et à Nyirangongo, dans la province du Nord-Kivu.

«Professionnelles dans leur agir et respectueuses des droits de l’homme et du droit international humanitaire dans la conduite des opérations, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) restent déterminés à démanteler et neutraliser tous ces militaires rwandais infiltrés à Masisi et à Nyirangongo», renseigne un communiqué signé par le porte-parole des FARDC, général major Sylvain Ekenge, dont une copie est parvenue vendredi à l’ACP.

«Des faits probants et des renseignements précis font état de la présence dans ces entités d’un corps expéditionnaire des militaires des forces de défense du Rwanda (RDF/M23), chargés de perpétrer des massacres et des tueries ciblés contre des populations tutsi-congolaises, afin d’attribuer ces actes ignobles aux FARDC et de trouver un alibi convaincant pour justifier l’agression devant la communauté internationale », poursuit le document.

Les FARDC, ajoute le même communiqué, condamnent avec la dernière énergie, la planification et la volonté manifeste des mouvements de l’armée rwandaise, appelées M23 venus se livrer à cette besogne.

Le document renseigne que les FARDC appelle la population à plus de vigilance et à dénoncer tout mouvement et toute présence suspect afin de rétablir la sécurité dans toutes les entités territoriales.

FARDC : « pas d’attaques si le M23 exécute la volonté des Chefs d’Etat de l’EAC »

Auparavant, le porte-parole du gouverneur militaire du Nord-Kivu, lieutenant colonel Guillaume Ndjike, a rassuré que les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ne vont plus attaquer les éléments du M23, s’ils respectent la volonté des Chefs d’Etats manifestée au mini-sommet de Luanda.

«Il était question de rassurer les M23 que s’ils mettent en exécution la volonté des Chefs d’Etats telle que manifestée au mini sommet de Luanda et aux différents pourparlers de Nairobi, il n’y aurait pas des attaques de la part des Forces armées de la République démocratique du Congo », a fixé l’opinion, jeudi, lieutenant colonel Guillaume Ndjike, intervenant sur une radio locale, émettant à partir de Goma, sur les raisons de la rencontre intervenue mardi dernier dans la cité de Kibumba, territoire de Nyiragongo, à une vingtaine de kilomètre de cette ville volcanique, entre les Officiers supérieurs des FARDC et ceux de l’EAC d’une part et les représentants de la rébellion du M23 d’autre part.

Le porte-parole du gouverneur militaire du Nord-Kivu, Guillaume Ndjike

Il a précisé que les M23 ont tenu à rencontrer les autorités de l’Eastern Community Regional Force pour leur faire part de la crainte qu’ils avaient s’ils se retiraient des zones qu’ils occupent actuellement en exécution de la volonté des Chefs d’Etat au mini-sommet de Luanda.

 D’après le colonel Ndjike, cette rencontre a connu la participation des autorités des FARDC conduite par le sous-chef d’Etat major en charge des Operations, le général major Jérôme Chiko, accompagné du commandant de la Force régionale, le lieutenant général Jeff Nyagah, ainsi que des officiers de la CIRGL déployés à Goma dans le cadre du mécanisme conjoint de vérification et enfin des Officiers de la Monusco, précise-t-on.

Le mini-sommet sur la paix et la sécurité dans la région orientale de la RDC tenu mercredi 23 novembre dernier, à Luanda en Angola, avait décidé, de la cessation des attaques du  M23, appuyé par le Rwanda, contre les forces loyalistes.

Les Chefs d’Etat membres de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est (EAC)  avaient également imposé au M23 «le retrait des zones occupées et le retour à ses positions initiales,  conformément aux conclusions de la réunion extraordinaire des chefs d’Etat-major généraux des Forces armées de l’EAC du 8 novembre 2022 tenu à Bujumbura».

«Le mini-sommet a décidé  la cessation des hostilités en général, et en particulier des attaques du M23 contre les FARDC et la MONUSCO à partir du vendredi 25 novembre 2022 à 18h00 », note le  communiqué final sanctionnant cette rencontre convoquée sur invitation du Président angolais Joao Lorenzo, médiateur désigné par la SADC et l’UA dans le conflit  opposant la RDC au Rwanda, pays agresseur.

« Si le M23 refuse de se désengager et libérer tous les territoires qu’ils occupent actuellement, les Chefs d’Etat de  l’EAC instruiront la Force régionale à faire usage de force pour les pousser à se soumettre », telle a été la conclusion des Chefs d’Etat signataires du communiqué final du Processus de Luanda, rappelle-t-on. ACP/

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