Kinshasa 15 février 2021 (ACP).- La coalition des ONG de la RDC appellent le nouveau procureur de la Cour pénale internationale, le britannique Karin Khan à mettre rapidement des réformes pour crédibiliser cette juridiction internationale d’exception, qui fait actuellement l’objet de nombreuses critiques notamment pour sa gouvernance et son processus judiciaire.
Le responsable de l’une de ces ONG, Eugène Bakama Bope du Club d’Amis du Droit du Congo (CAD) l’a fait savoir à la presse au lendemain de l’élection vendredi dernier du successeur de la Gambienne Fatou Bensouda qui entrera officiellement en fonction le 16 juin prochain. Pour lui, les nouvelles réformes attendues et l’examen approfondi et impartial des enquêtes feront de la CPI, une juridiction forte, fermement soutenue par ses Etats membres et efficace pour répondre aux attentes de tous.
Il a rappelé des recommandations formulées par plusieurs experts des ONG internationales dont Human Right Watch (HRW) et la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) qui avaient exhorté la CPI à toujours associer la société civile des pays où sont menées des enquêtes au motif que ces structures citoyennes sont des partenaires sûrs et valables qui ont la maitrise des réalités de terrain.
La CPI et la RDC
La RDC a officiellement ratifié les Statuts de Rome en 2002 et en 2004. Trois de ses ressortissants, à savoir Thomas Lubanga, Germain Katanga et Bosco Ntangada avaient été condamnés par la CPI pour ‘’crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Actuellement, cette juridiction mène des enquêtes préliminaires sur de nombreux cas de violences perpétrés dans la région de l’Ituri et dans les provinces du Nord et Sud Kivu.
Pour rappel, Karin khan, âgé de 50 ans, a été avocat de la défense et spécialiste des droits humains. Il a dirigé récemment une enquête spéciale de l’ONU sur les crimes du groupe d’Etat islamique. Il avait remporté l’élection au second tour à 72 voix sur les 122 exprimées. L’argentin Luis Moreno- Ocampo fut le premier procureur de la CPI.
Il sied de signaler que le «CAS», créé le 17 juin 2000 est un cadre idéal des réflexions, d’analyses et des débats sur toutes les questions juridiques et celles relatives à la paix. ACP/Kayu/FMB