Bruxelles , 09 Février 2021 (ACP).- Les relations entre la République démocratique du Congo et le Royaume de Belgique sont sans nuage, depuis l’élection de M. Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo à la magistrature suprême, en janvier 2019.
Depuis deux ans, les deux pays, « des partenaires traditionnellement proches » par l’histoire et un parcours commun de plusieurs décades, le démontrent à chaque occasion, comme lors des visites officielles réciproques du Président congolais en Belgique, en septembre 2019, et de Mme Sophie Wilmès, alors Première ministre belge, à Kinshasa et à Lubumbashi, en février 2020.
La visite du Président Tshisekedi, la première qu’il consacrait à l’Europe, mais aussi la première d’un Chef d’Etat congolais depuis douze ans, a permis de normaliser les relations bilatérales distendues depuis quelques années, et de rassurer les opérateurs économiques belges quant à la disponibilité de la RDC de les accueillir. Ce déplacement officiel a surtout été marqué par la signature, le 17 septembre 2019, de trois mémorandums d’entente.
De son côté, Mme Sophie Wilmès a effectué un voyage officiel en RDC en février 2020, il y a à peine un an : un premier déplacement d’un chef du gouvernement belge au Congo depuis dix ans.
A l’occasion des soixante ans d’indépendance de la RDC, elle avait déclaré que «l’heure est venue pour la Belgique d’entamer un parcours de recherche, de vérité et de mémoire » lors de l’inauguration d’une plaque commémorative de cet anniversaire, à Matonge, le quartier africain de Bruxelles.
A cette même circonstance, une lettre du Roi Philippe au Président Tshisekedi exprimait les « plus profonds regrets » royaux pour les actes de cruauté et les souffrances commis, sous le règne du Roi Léopold ll, dans l’Etat indépendant du Congo et sous la colonisation belge.
La Première ministre avait reconnu que les communautés congolaise de Belgique et belge au Congo « participent, chacune, à la richesse et à la diversité de nos pays respectifs depuis tant d’années. Il y a un peu de vous en nous et de nous en vous », avait-elle précisé.
Deux ans après l’arrivée de M. Tshisekedi au pouvoir, les relations entre Kinshasa et Bruxelles sont au beau fixe et le soutien de la Belgique pour un Congo différent de celui qu’il a été naguère est solide.
Le lundi 8 février dernier, lors d’une réunion de travail entre Mme Wilmès, aujourd’hui vice-Première ministre et ministre des Affaires étrangères, et M. Josep Borrell, Haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères, la cheffe de la diplomatie belge a souligné le soutien de son pays au Président Félix Tshisekedi, « dans ses efforts visant à dégager une nouvelle dynamique politique en RDC ».
Ce soutien, a-t-elle rappelé, est « conditionné au respect de la Constitution, à l’aboutissement de réformes bénéficiant à la population congolaise mais aussi à la préparation adéquate du scrutin de 2023 ».
En juin prochain, la RDC offrira une sépulture digne à son héros national Patrice Emery Lumumba, dont les restes seront rendus par la Belgique. Ce sera sans doute une occasion pour les deux nations de raffermir leurs liens historiques, en tournant résolument le regard vers l’avenir.
Car, comme Mme Wilmès l’avait souligné, en juin dernier, « nous devons être en capacité de regarder ce passé partagé avec lucidité et discernement ».
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