Les sénateurs invités à réfléchir davantage sur l’adhésion de la RDC à la ZLECAF

Kinshasa, 2 avril 2021 (ACP).- Le président du Sénat, Modeste Bahati Lukwebo a invité les élus des élus  à réfléchir davantage sur la question de la l’adhésion de la RDC à la Zone de libre échange continentale africaine (ZLECAF), dans son intervention, au cours d’une séance plénière, jeudi, au Palais du peuple.

 Le président Modeste Bahati a estimé que les Congolais ne doivent pas rester dans les craintes exprimées par les élus des élus.

« Sommes-nous sûrs que même en n’adhérant pas à cet accord, notre situation aura changé tant que nous n’aurons pas changé de comportement ? N’ayons pas une vision courte »,  a souligné le speaker de la chambre Haute du Parlement, ajoutant que qu’une telle décision d’adhérer à cet accord, c’est pour le moyen et long terme.

Pour le Pr Modeste Bahati, l’adoption du projet de loi autorisant la ratification de la RDC à la ZLECAF, est une interpellation pour la RDC d’avoir un plan, une continuité réelle dans les affaires de l’État, surtout en ce moment où le Président de la République a les rennes de la Commission de l’Union africaine.

 « C’est à nous de nous organiser », a insisté le Pr Modeste Bahati Lukwebo.

Auparavant, plus de vingt sénateurs avaient intervenus pour exprimer leurs inquiétudes au sujet de l’adhésion « dans la précipitation » de la RDC dans la Zone libre-échange continentale africaine, alors qu’au plan interne, le pays ne dispose pas d’infrastructures routières et diverses et ses   frontières poreuses.

Pour plusieurs  élus, il n’y a pas d’urgence en ce moment où les industries de transformation n’existent pas, les provinces sont enclavées.

La RDC n’est pas prête, ont-ils dit puisque le pays doit procéder d’abord à des réformes au plan économique.

«  La RDC a plus à perdre qu’à gagner. Comment s’ouvrir à une intégration régionale africaine alors qu’il n’existe pas au plan intérieur une intégration. Comment le flux financier va profiter à la RDC ? », s’étaient-ils interrogés.

Dans son exposé, le ministre du Commerce extérieur, Jean Lucien Bussa Togba, avait dit qu’en dehors de ZLECAF, la RDC a plus à perdre qu’à gagner.

Pour lui, il s’agit d’un dossier phare de la présidence du Chef de l’Etat à la tête de l’Union africaine.

Parlant de l’historique de la signature de ZLECAF depuis la création en 1963 de l’OUA,  le ministre Lucien Bussa avait fait savoir que l’agenda du traité , fixé en 2063, vise à créer un marché unique pour faciliter la circulation des personnes et des biens en Afrique, la réduction des barrières douanières et la promotion des échanges intra-africains.

54 États africaines  moins l’Érythrée ont signé cet accord de libre-échange.

Jean Lucien Bussa avait présenté les dispositions prises par le gouvernement pour la mise en œuvre de la ZLECAF, notamment l’élaboration d’une étude de commerce, la création de l’Agence nationale de promotions et d’exportation.

Selon lui, l’adhésion de la RDC à cette Zone de libre-échange,  impose au pays des politiques économiques à construire.

L’orateur avait demandé et obtenu un délai de 24 heures pour répondre aux préoccupations des sénateurs.ACP/GGK

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