Kinshasa, 1 avril 2021 (ACP).- Les mesures politiques d’urgence à l’échelle mondiale, régionale et nationale sont nécessaires pour transformer les modèles économiques et financiers afin que les tendances ayant aggravé la perte de biodiversité, se stabilisent au cours de 10 prochaines années, soit d’ici 2030.
Le président exécutif national de l’Alliance nationale des aires et territoires du patrimoine autochtone et communautaire (ANAPAC/RDC), Joseph Itongwa, l’a fait savoir à la clôture d’un atelier tenu les 30 et 31 mars 2021, au Cercle ElaÏs, dans la commune de la Gombe, à Kinshasa.
Joseph Itongwa a, en outre, souligné que ces mesures permettront le rétablissement des écosystèmes naturels pendant les 20 années suivantes, avec une nette amélioration d’ici 2050 pour réaliser la vision de la convention de vivre en harmonie avec la nature, d’ici 2050.
Selon lui, une approche commune associant l’ensemble des pouvoirs publics et de la société civile est nécessaire pour apporter les changements requis au cours de dix prochaines années, et qui serviront de tremplin vers la réalisation de la vision de 2050.
«Les gouvernements et les sociétés civiles doivent déterminer des ressources financières et autres ainsi que reconnaitre la valeur de la nature et prendre conscience du coût de l’inaction», a dit cet acteur de la biodiversité.
La mission 2030 pour le Cadre mondial Post 2020 de la biodiversité (CMB), a-t-il déclaré, est de prendre d’urgence des mesures dans l’ensemble de la société pour mettre la biodiversité sur la voie du rétablissement au profit de la planète et des populations, d’ici 2050.
La biodiversité doit être valorisée, conservée, restaurée et utilisée avec sagesse pour bien assurer le maintien des services fournis par les écosystèmes, a-t-il insisté.
Par ailleurs, l’expert en biodiversité au ministère de l’Environnement et développement Durable (MEED), Daniel Mukumbi, a, dans son intervention, indiqué que tous les 10 ans, les parties à la CDB adoptent un cadre stratégique sensé orienter la gestion de la biodiversité au niveau mondial.
«Le nouveau Cadre mondial de la biodiversité est appelé à succéder au plan stratégique pour la diversité biologique 2011-2020 avec les objectifs d’Aichi», a-t-il poursuivi.
Daniel Mukumbi a ainsi fait savoir que le succès de ce nouveau cadre passe par un processus participatif et global, incluant des consultations nationales avec les autres Conventions de Rio ainsi que d’autres accords multilatéraux sur l’environnement intégrant aussi bien la contribution des peuples autochtones et des communautés locales que celle des acteurs et secteurs pertinents.
Il a, à cette occasion, annoncé que le nouveau cadre de la biodiversité sera d’application pour la décennie 2021-2030 et sera adopté en octobre lors des travaux de la « CoP15» prévus à Kumming en Chine.
Le processus pour l’adoption du Cadre mondial de la biodiversité post 2020 va se poursuivre avec des consultations. «Il est important que la RDC participe activement à toutes les rencontres prévues afin que nos préoccupations relatives à la biodiversité soient prises en compte dans le nouveau Cadre», a-t-il conclut.
Organisé par l’ANAPAC/RDC, avec l’appui du Rainforest foundation Norway (RFN), cet atelier vise à vulgariser la note de position des Organisations de la Société civile (OSC) et des peuples autochtones sur le cadre post-2020. ACP/CL/Awa