L’Ethiopie va enquêter sur les violences sexistes dans le nord du pays

Kinshasa, 02 février 2021 (ACP).-  Le ministère éthiopien de la Défense et le ministère éthiopien des Femmes, des Enfants et de la Jeunesse ont formé un groupe de travail conjoint pour enquêter sur les violences sexistes dans la région éthiopienne du Tigré (nord), a annoncé mardi la presse locale citée par des agences de presse internationale.

La création de cette équipe spéciale a été annoncée dimanche lors d’une réunion entre la ministre éthiopienne des Femmes, des Enfants et de la Jeunesse, Filsan Abdullahi, et des représentants du ministère éthiopien de la Défense.

Le groupe de travail conjoint devrait bientôt envoyer une mission d’enquête afin d’établir les faits sur le terrain, notamment en ce qui concerne les informations concernant des violences sexistes dans l’Etat du Tigré, déchiré par la guerre, selon la société de médias affiliée au gouvernement éthiopien Fana Broadcasting Corporate (FBC).

Les allégations de violence à l’égard des femmes, y compris de viols, dans l’Etat du Tigré ont suscité de vives inquiétudes au niveau local et international.

Le gouvernement éthiopien s’est récemment engagé à enquêter et à traduire en justice tout membre des forces de sécurité ayant commis des violences sexuelles dans l’Etat du Tigré.

Des mois de combats dans le Tigré entre le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF, ex-parti au pouvoir) et les Forces de défense éthiopiennes auraient fait des milliers de morts, des centaines de milliers de déplacés et des millions de personnes ayant un besoin urgent d’aide humanitaire.

Le gouvernement fédéral éthiopien mène des opérations militaires dans l’Etat du Tigré, le plus au nord de ce pays, depuis le 4 novembre 2020, pour combattre le TPLF, suite à une attaque attribuée au TPLF contre le commandement nord des Forces de défense éthiopiennes.

Le gouvernement éthiopien a accusé le TPLF, qui était l’un des quatre membres de coalition de l’ex-parti au pouvoir, le Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (EPRDF), d’avoir orchestré divers actes de trahison dans différentes régions du pays avec l’objectif de déstabiliser ce pays d’Afrique de l’Est.

Fin 2019, trois des quatre anciens membres de la coalition EPRDF se sont joints à d’autres partis régionaux pour créer le Parti de la prospérité, que le TPLF a refusé de rejoindre.

Les divergences croissantes entre le gouvernement fédéral et le TPLF se sont exacerbées en septembre 2020, lorsque le gouvernement régional du Tigré a décidé de poursuivre les élections régionales prévues, alors que le Parlement éthiopien les avait reportées en raison de l’actuelle pandémie de COVID-19. ACP/Fng/Zng/Cfm/GGK

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