Kinshasa, 10 novembre 2020 (ACP).– Michel Djotodia, ancien Président centrafricain de la transition entre 2013 et 2014 et ex-chef de la coalition rebelle Séléka, a confirmé dimanche sur les ondes de la radiodiffusion nationale qu’il ne se présentera pas à la prochaine élection présidentielle, et encore moins aux législatives, a-t-on appris mardi de Xhinua.
Michel Djotodia a indiqué avoir été incité, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, à soumettre sa candidature à la présidentielle et aux législatives prévues en décembre prochain. Il a cependant objecté qu’il n’en avait pas la possibilité, par respect envers les jeunes institutions républicaines, la Constitution et les textes législatifs.
A ce sujet, il a reconnu ne pas remplir toutes les conditions d’éligibilité, entre autres le séjour sinon la résidence sur le territoire national au moins un an avant le dépôt de la candidature présidentielle.
- Djotodia a ainsi appelé ceux qui seraient dans les mêmes conditions que lui non seulement à respecter les lois électorales, mais aussi à s’abstenir de postuler dans le but de préserver la démocratie acquise, la concorde nationale et surtout la paix.
« Les Centrafricains ont trop souffert et n’aspirent désormais qu’à la paix dans la sécurité, un objectif pour lequel il est prêt à se ranger du côté du peuple », a-t-il souligné.
Il y a lieu de rappeler qu’en 2013, M. Djotodia avait renversé le Président François Bozizé dans un coup d’Etat, contraignant ce dernier à l’exil. Cependant, la transition de M. Djotodia a été marquée par une escalade des violences, ce qui l’a contraint à démissionner, puis à prendre lui aussi le chemin de l’exil en janvier 2014. ACP/Zng/Cnf/GGK/Thd