Namibie : mort  du président Hage Geingob à l’âge de 82 ans

Kinshasa  4 février  2024 (ACP).-  Le président namibien, Hage Geingob, est mort dimanche 4 février à l’âge de 82 ans, à l’hôpital Lady-Pohamba, dans la  capitale namibienne, où il était soigné après la découverte de cellules cancéreuses, a-t-on appris sur le compte x (twitter) de la présidence namibienne.

« C’est avec la plus grande tristesse et à regret que je vous informe que notre bien-aimé docteur Hage G. Geingob, le président de la République de Namibie, est mort aujourd’hui à l’hôpital Lady-Pohamba, où il recevait un traitement médical », a déclaré Nangolo Mbumba nouveau chef de l’Etat par intérim, qui était jusqu’alors vice-président.

M. Geingob, qui présidait la Namibie depuis 2015, était entouré de son épouse et de ses enfants au moment de sa mort, précise le communiqué.

« La nation namibienne a perdu un serviteur distingué du peuple, une icône de la lutte pour la libération, le figure de l’indépendance, un ardent opposant au régime de ségrégation raciale, l’architecte en chef de notre Constitution et le pilier de notre maison namibienne », a renchéri M. Mbumba qui en appelé la population au calme  et à l’unité en ce moment de profonde tristesse.

«  La grande perte d’un leader visionnaire »

Le président kényan, William Ruto, a adressé dimanche ses condoléances, saluant sur X la mémoire d’un président qui a servi son peuple avec  dévouement.

« Il croyait en une Afrique unifiée et défendait fortement la voix et la visibilité du continent sur la scène mondiale », a déclaré William Ruto, président kényan.

Le président Geingob « était un vétéran de la libération de la Namibie du colonialisme et de l’apartheid. Il a également eu une grande influence dans la solidarité manifestée par le peuple namibien à l’égard du peuple sud-africain afin que nous puissions être libres aujourd’hui », a avancé de son côté le président sud-africain, Cyril Ramaphosa.

La présidente tanzanienne, Samia Suluhu, a pour sa part rendu hommage à « un frère cher, un vénérable panafricaniste », tandis que le président somalien, Hassan Cheikh Mohamoud, a évoqué « une voix respectée sur le continent africain », et celui du Burundi, Evariste Ndayishimiye, « la grande perte d’un leader visionnaire ».

En janvier, la présidence avait annoncé qu’un bilan médical de routine effectué par le chef de l’Etat avait révélé la présence de « cellules cancéreuses » pour lesquelles il devait suivre un « traitement approprié », tout en conservant ses fonctions. M. Geingob avait déjà connu des problèmes de santé, y compris avant son arrivée au pouvoir. En 2013, il avait été opéré du cerveau. L’an dernier, il avait été opéré de l’aorte en Afrique du Sud, pays voisin de la Namibie.

Militant dès le plus jeune âge

Né dans le nord de la Namibie en 1941, Hage Gottfried Geingob se lance dans le militantisme dès son plus jeune âge, réclamant la fin du régime d’apartheid de l’Afrique du Sud qui gouverne alors le territoire namibien, avant de s’exiler pendant près de trois décennies aux Etats-Unis. Il y promeut ardemment l’indépendance de la Namibie et représente aux Nations unies et dans les Amériques le mouvement de libération locale, le Swapo – l’actuel parti au pouvoir. Des élections auront lieu en Namibie en novembre prochain. ACP/C.L.

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