«Ne jamais trahir le Congo» : la RDC réactive le serment

Kinshasa, 16 janvier 2024 (ACP).- 16 janvier 2001-16 janvier 2024. La République démocratique du Congo commémore la mort du héros Laurent-Désiré Kabila, le président tué par des forces occultes à cause de son discours nationaliste poussé à l’extrême.

Un douloureux anniversaire qui tombe – ironie de l’histoire- au moment où son mot d’ordre phare «Ne Jamais trahir le Congo» est à l’ordre du jour. Au moment où, comme à l’orée des années 2.000, le pays fait face à l’hypocrisie de la communauté internationale et ses relais au sein des Etats périphériques ruminant leurs velléités expansionnistes et leur soif effréné de faire main basse sur les richesses de la RDC.

Cette 23ème commémoration du tombeur de Mobutu coïncide, comme en 2001, avec l’agression rwandaise qui instrumentalise l’instinct communautariste des Congolais soit disant «minoritaires», pour freiner l’élan du développement du Grand Congo.

A l’époque, le Rwanda avait planifié sa prétendue conquête du pays via la sous-traitance du «Rassemblement congolais pour la démocratie» (RCD) et ses ramifications. Aujourd’hui, Kagame a comme bras armé, le tristement célèbre «Mouvement du 23 mars» (M23) et ses tentacules notamment «Alliance du fleuve Congo», Zaïre et autres CNDP dans l’ombre. Il sème mort et désolation dans l’espace frontalier du Kivu.

Serment renouvelé

Le patriotisme, le nationalisme, le souverainisme, l’auto-prise en charge, l’auto-détermination de la RDC…voilà des valeurs pour lesquelles Mzee Kabila, l’«Eternel rebelle», comme il aimait bien se qualifier lors de ses meetings, s’est battu jusqu’au sacrifice suprême.

Et comme en 2001, au temps fort du règne de Mzee, Paul Kagame a trouvé du répondant du côté de sa frontière ouest : Félix Tshisekedi.

«Je prends tous les Congolais ainsi que toute la communauté internationale à témoin, si seulement Kagame et ses acolytes du M23 osent, je vais réunir le parlement pour obtenir l’autorisation de déclaration de guerre contre le Rwanda», avait déclaré le Chef de l’Etat, mi-décembre, au cours d’un meeting de campagne dans l’espace Bandundu.

A Kenge, Idiofa, Bandundu, Bulungu, Masimanimba..il n’avait cessé d’éveiller la conscience des masses qui clamaient en chœur le slogan-fétiche de Mzee : «Ne jamais trahir le Congo».

Et comme Mzee, le président réélu avait lancé la sonnette d’alarme : «Notre pays est infiltré par des ennemis de tout genre qui tiennent à sa balkanisation et au pillage de ses ressources, faisons attention !».

Ou encore : «Notre ennemi a changé de camp , il est allé utiliser l’ancien président de la Céni (Corneille Naanga) qui s’est allié avec Paul Kagame pour attaquer notre pays».

«Je vous assure que présentement, nous avons une armée qui monte en puissance, capable de sécuriser le territoire national et de chasser l’ennemi», avait rassuré Félix Tshisekedi dans son discours de clôture de campagne, à Kinshasa.

Un appel à la vigilance face aux «étrangers assoiffés de faire échec au développement de la RDC» et qui rappelle bien la stratégie du Héros national Laurent-Désiré Kabila.

«Ne jamais trahir le Congo», principe de vie de Mzee et engagement au sacrifice suprême, est devenu le leitmotiv du Congolais qui en a même fait sa devise.
Un motif d’attachement à la patrie ainsi qu’à l’éveil de la conscience congolaise. ACP/Matadi

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