New-York: le président Tshisekedi accuse le Rwanda de destruction du Parc Virunga

New-York, 21 septembre 2023 (ACP).- Le président Félix Tshisekedi a accusé mercredi le Rwanda de dé­truire le parc des Virunga, ce pa­trimoine mondial situé dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), mis en danger par l’activisme de la centaine de groupes armés, dans une allocution à une université à New-York.

« Je voudrais attirer l’attention de l’opinion ici, sur le fait que nos forêts sont en danger pour diverses raisons », notamment l’insécurité, a déclaré le président Tshisekedi à la Conférence inter­nationale sur le développement soutenable 2023 à l’Université Co­lumbia de New-York. « Dans le parc des Virunga, une de plus grandes réserves naturelles du monde, située dans l’est de la RDC au Nord-Kivu où se passe actuellement des activités des groupes armées soutenus princi­palement par le Rwanda pour désta­biliser la RDC, piller nos ressources naturelles, s’adonner au déboisement, à l’abattage de la faune, à la destruc­tion de la flore. Bref la destruction de cette réserve naturelle », a expliqué le chef de l’Etat. Sans la sécurité, il n›est pas possible de réussir les opérations de conservation de la nature de manière efficiente, dans un contexte de mobilisation difficile des financements.

« Nous avons be­soin de mobiliser tous ces finance­ments promis par ces pays pollueurs non pas comme de l’aide qu’on appor­terait à un pays sous développé, mais comme respect de l’engagement à sou­tenir les pays qui polluent le moins, et qui contribuent d’ailleurs à lutter contre la pollution. Des pays comme le nôtre », a plaidé le président Tshisekedi devant plus de 200 per­sonnalités universitaires, de la so­ciété civile et des Nations-Unies. Le chef de l’Etat a également plaidé pour la mise en valeur de 898 sites recensés en RDC pour produire de l’électricité et contribuer ainsi à ju­guler la pression exercée sur les fo­rêts par l’explosion démographique et l’agriculture sur brûlis. Il a plaidé pour qu’une aide soit apportée à la population et pour l’apprentissage de la population aux «méthodes de substitution devant préserver nos forêts».

Il est possible de doter les populations riveraines «des produits qui éviteraient de couper le bois pour se chauffer ou cuisiner», a-t-il expli­qué. « On peut faire par exemple de l’agriculture, de l’agroforesterie sans pour autant pouvoir détruire nos forêts », a-t-il fait remarquer. « La RDC est un de plus grands, plus im­portants poumons du monde à voir la captation de CO2 dont elle est ca­pable. Et donc, pour que cela puisse continuer, au besoin même, puisse s’améliorer, nous avons besoin non seulement de protéger les forêts ac­tuelles, mais en plus de reboiser da­vantage nos forêts », a ajouté le pré­sident de la RDC.

La veille mardi, les présidents Tshisekedi et Denis Sassou Nguesso avaient mobilisé des investisseurs, potentiels ache­teur de Crédit carbone, à appliquer sans discrimination, des prix rai­sonnables pour les pays du bassin du fleuve Congo. ACP/

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