Niger : expiration dimanche de l’ultimatum fixé par la CEDEAO

Kinshasa, 6 août 2023(ACP).- La  communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO)  a imposé une série de sanctions contre le Niger, y compris une zone d’exclusion aérienne, la fermeture des frontières et un ultimatum qui a expiré dimanche, a-t-on appris des medias internationaux.

Les Nigériens ont exprimé leur espoir que de nouveaux pourparlers aient lieu afin d’éviter tout conflit.

Le Nigeria pays voisin qui fournit 70 % de l’électricité du Niger, a également coupé le courant plongeant la population de 25 millions d’habitants dans l’obscurité. Les frontières nigériennes avec ses principaux partenaires commerciaux ont été fermées et les camions de livraison seraient bloqués à la frontière avec le Bénin.

D’après les sources, les chefs militaires du mali et du Burkina faso soutiennent le général Tchiani et déclarent que toute intervention contre Niamey sera considérée comme une déclaration de guerre contre leurs pays.

Samedi, ils étaient 200 rassemblés devant l’ambassade du Niger à Paris, à l’appel du parti de Mohamed Bazoum. Ils ont fait part de leur inquiétude et celles de leurs proches sur place, face à la menace militaire et pour l’avenir du pays.

Présent à Paris lors de la manifestation, le Premier ministre nigérien, Ouhoumoudou Mahamadou, a confié qu’il  espère toujours que la négociation l’emportera  et qu’il n’y aura pas nécessairement d’intervention militaire.

En Côte d’Ivoire, la communauté nigérienne suit également de près la situation au Niger et les négociations en cours au plan régional. Au moins 750 000 Nigériens vivent en Côte d’Ivoire, dont 100 000 à Abidjan. Et les divisions qui touchent actuellement la population du Niger se retrouvent dans la capitale ivoirienne.

L’incertitude plane dans le pays et des millions de nigériens sont désormais confrontés à la perspective d’une guerre.

Près de 30 000 partisans du coup d’Etat militaire rassemblés dans un stade de Niamey

Selon la source, à quelques heures de la fin de l’ultimatum de la Communauté économique de l’Afrique de l’Ouest, qui se dit prêt à intervenir militairement si les putschistes ne rendent pas le pouvoir, près de 30 mille partisans des militaires qui ont pris le pouvoir se sont rassemblés hier dans le plus grand stade de Niamey.

Le général Mohamed Toumba, un des dirigeants du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), qui a pris le pouvoir, a dénoncé devant la foule « ceux qui sont tapis dans l’ombre » et qui « sont en train de manigancer la subversion » contre « la marche en avant du Niger ».

ACP/CL

Fil d'actualités

Sur le même sujet