Goma, 07 Avril 2024 (ACP).- Les questions sécuritaires dans les sites et camps des déplacés autour de Goma au Nord-Kivu, dans l’Est de la République démocratique du Congo ont été examinées dimanche au quartier Lac Vert, ouest de la ville, lors d’une réunion regroupant le gouverneur militaire et des délégués des déplacés.
« Au nom du gouvernement provincial du Nord-Kivu, j’exprime ma profonde compassion avec tout ce qui se passe dans les camps des déplacés où, en plus d’être exposés à la famine et au manque d’abris convenables, ces personnes font actuellement face aux problèmes d’insécurité », a dit le général-major Peter Cirimwami Nkuba.
gouverneur de cette province, avant de leur assurer de la détermination du Chef de l’État à mettre un terme au terrorisme de la coalition M23/RDF.
Lors de cette réunion, le gouverneur militaire a évoqué d’autres maux qui gangrènent les sites de déplacés et auxquels, a-t-il insisté, « il faut trouver ensemble avec ses hôtes une réponse palliative ».
Il a déploré comme fléaux notamment « le tribalisme et la coterie entre déplacés, la manipulation politicienne, l’entretien des maisons de tolérance, l’existence d’un réseau des recruteurs à la solde de l’ennemi, l’infiltration des bandits dans les sites afin de salir la personnalité de Wazalendo ».
Le gouverneur a, à cet effet, recommandé aux déplacés une vigilance totale notamment par « la dénonciation des objets jugés suspects tels que les grenades et autres explosifs », tout en mettant en garde contre « des marches et soulèvements qui profitent plutôt à l’ennemi ».
« La conscience collective face aux dangers qui guettent la communauté toute entière, l’amour du pays et la confiance aux seules autorités légalement établies, la tolérance malgré les différences ainsi que la patience dans les actions entreprises par l’autorité », autant de recommandations formulées par le général-major Peter Cirimwami, lors de cette rencontre.
Les intervenants et les délégués de déplacés ont, pour leur part, soulevé leurs préoccupations citant notamment « l’intensification des opérations contre l’ennemi, la circulation intempestive des militaires dans les sites des déplacés, la destruction et pillage des maisons abandonnées par les déplacés dans les milieux de provenance ».
Parmi d’autres préoccupations, ces délégués ont cité « les crépitements récurrents des balles dans les sites, la circulation des armes dans les camps, des perceptions illicites et l’absence de suivi dans la distribution de l’assistance et les logis inappropriés ».
Toutes ces préoccupations ont été prises en compte et enregistrées par le gouverneur qui a promis « une étude approfondie selon chaque secteur ».ACP/