Nouvelle Constitution : le Front pour un Congo Nouveau entend collecter 100.000 signatures

Kinshasa, 1er décembre 2024 (ACP).- Le parti politique  Front pour un Congo Nouveau (FPCN) a lancé, samedi, à Bukavu, au Sud-Kivu, une opération de collecte de 100.000 signatures pour initier un référendum constitutionnel, conformément aux exigences prévues par la loi, a appris l’ACP dimanche de l’Autorité morale de cette formation politique.

«Le FPCN s’est engagé à transmettre ses propositions sous forme de termes de référence à la commission constituante originaire qui sera mise sur pieds par le Chef de l’Etat. C’est ainsi que le parti a chargé le président national du Parti à engager la procédure de récolte de 100.000 signatures de ses membres à travers le pays qui devront accompagner ledit document, comme l’exige la loi », a déclaré Me Claude Nyamugabo Bazibuhe au cours de l’entretien.

Selon lui,  18 ans après son entrée en vigueur, la Constitution actuelle qui a subi de modification est devenue obsolète, vulnérable et inadaptée aux aspirations du peuple congolais dont les réalités ont suffisamment changé de 2005 à ce jour. 

« Il se dégage par conséquent l’évidence d’un changement devenu impératif afin d’assouplir le fonctionnement régulier des Institutions de la République, des Provinces et des Entités Territoriales tant Décentralisées que Déconcentrées, tel que soutenu par le Président de la République Son Excellence Monsieur Félix –Antoine Tshisekedi Tshilombo », a-t-il soutenu.  

Et de poursuivre : « le FPCN note que ce changement constitutionnel qui va faire basculer la République Démocratique du Congo vers la 4ème République sera l’occasion pour le prochain Constituant originaire de recarder le fonctionnement des Institutions pré-rappelées de manière suivante :  le changement du régime politique en mettant en place l’Exécutif moniste et le Parlement monocaméral avec la seule Chambre basse en vue de réduire le train de vie de l’Etat d’une part, et faciliter la mise en place des institutions post-électorales d’autre part ; la reprise de la charge de l’organisation des élections dans notre pays par l’Administration du Ministère de l’Intérieur entrainant ainsi la suppression de la CENI et d’autres Institutions d’appui à la démocratie, 

La réinstauration du scrutin présidentiel à deux tours ; la réévaluation du principe de la libre administration des provinces en supprimant les assemblées provinciales, les conseils des Entités territoriales décentralisées et la nomination de leurs animateurs par le Président de la République, afin de renforcer l’unité nationale par le retour de la territoriale des non-originaires »

A l’en croire, ce changement de la Constitution implique également : « la réadaptation du fonctionnement de l’appareil judiciaire par l’instauration d’un Conseil supérieur de la Justice au sein duquel évoluera le Conseil disciplinaire et statutaire de la magistrature, en remplacement de l’actuel Conseil supérieur de la Magistrature ;

L’instauration du principe de la double nationalité organisée par une nouvelle loi ». 

Ces réformes constitutionnelles, a-t-il rappelé, entraineront avec elles la révision des Lois organiques sectoriels impactées, et favorisera à coup sûr : la cohésion nationale ; le développement socio-économique ; les Institutions fortes ; ainsi que la promotion d’une paix durable. 

À la veille de la grande réunion extraordinaire du Directoire Politique National de son Parti, le Président du FPCN a fait savoir qu’il a été reçu mardi 26 novembre 2024 au siège de l’Union Sacrée de la Nation à Kinshasa par le Secrétaire Permanent. Il  est allé réaffirmer au Professeur André Mbata l’appartenance de son parti   à l’USN, a-t-il conclu.

ACP/Célestin Lutete

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