Nouvelles preuves de l’agression rwandaise : armes et tenues des RDF récupérées à Masisi

Goma, 12 novembre 2023 (ACP).- Des armes et des tenues de l’armée rwandaise (RDF), récupérées après d’intenses combats dans le territoire de Masisi au Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo, constituent une énième preuve des activités subversives du Rwanda sur le sol congolais, a-t-on appris samedi de source militaire.

« Nous ne pouvons pas amener toutes les armes ramassées sur les corps de l’armée rwandaise, nous vous montrons seulement des preuves que le M23 n’existe pas : l’armée congolaise fait face à la force spéciale du Rwanda que nous sommes en train de neutraliser », a déclaré le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike Kaiko, porte-parole des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) au Nord-Kivu.

« Il s’agit du résultat des combats d’hier vendredi à ce samedi 11 novembre à Karenga, sur le tronçon Sake-Kichanga, en territoire de Masisi », a fait savoir l’officier supérieur des FARDC, à l’issue de la présentation au coordonnateur des opérations au Nord-Kivu, le lieutenant-général Fall Sikabwe, des effets militaires de l’armée rwandaise, récupérés après la débandade des éléments de la coalition M23/RDF.

Depuis quelques jours, des affrontements sont signalés entre les terroristes du M23 et l’armée loyaliste congolaise, notamment dans le territoire de Masisi.

Dans cette zone, où est déployée la force est-africaine, les militaires burundais présents sur place ont également relaté plusieurs incidents, ces derniers jours.

Le contingent burundais déployé dans le Nord-Kivu, a été empêché par le M23/RDF de ravitailler deux localités sous son contrôle.

« (…) en date du 21 octobre 2023, le convoi du contingent burundais de la Force régionale de la Communauté est-africaine qui acheminait le ravitaillement en vivres à Kitchanga et à Mweso, s’est vu refuser le passage par le M23 qui a bloqué la voie de communication menant à ces deux localités. Le même fait s’est reproduit le 30 octobre 2023 », avait rapporté, dans un communiqué, le colonel Floribert Biyereke, porte-parole de la Force de Défense nationale du Burundi (FDNB).

« La FDNB fait savoir que cette situation ne peut pas perdurer. Le contingent burundais (…) est obligé de prendre des mesures qui s’imposent », avait-il ajouté.

Auparavant, le communiqué avait dénoncé la situation tragique créée par les combats actuels aux environs de Goma, qui « affectent le vécu quotidien des populations vivant dans les localités touchées et ont des fâcheuses répercussions sur l’exécution du mandat des Forces régionales de la Communauté est-africaine ». ACP/KHM

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