Kinshasa, 24 août 2022 (ACP).- L’ancien Président nigérian, Olusegun Obasanjo, et le Président congolais, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, dont les vues convergent sur le développement agricole de l’Afrique, se sont entretenus, lundi, à la cité de l’Union Africaine notamment sur le Programme de l’ « Agenda de la Transformation Agricole de la République démocratique du Congo » (ATA-RDC).
L’expérience du Président nigérian dans l’agriculture est à la base de la création de l’Institut International Tropical de Technique Agricole (IITA) à Bukavu en 2019, indique-t-on, et ses conseils ont été sûrement bien appréciés par le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi, dans sa casquette de Président en exercice de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) dont l’exercice 2022-2023 est placé sous le thème de l’agro- business.
L’ATA-RDC est une initiative de Félix Tshisekedi mise en œuvre, en février 2022, par le ministère de l’Agriculture, avec l’appui technique de l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA), rappelle-t-on.
L’ « Initiative Nourrir l’Afrique »
Ardent défenseur du développement agricole de l’Afrique, l’ex- Président, lui-même agriculteur avec «Obasanjo Farms Limited», est particulièrement déterminé à créer de nouvelles opportunités dans ce secteur pour les jeunes, à travers l’ « Initiative Nourrir l’Afrique » lancée par la Fondation Olusegun Obasanjo », renseigne-t-on.
Pour lui, précise-t-on, l’agriculture représente la meilleure opportunité pour mettre fin à la malnutrition et la faim en Afrique, tout en créant de l’emploi et en augmentant les revenus.
Olusegun Obasanjo est, en outre, apôtre de l’agriculture à travers une infusion de talents et d’innovations de manière à surmonter les défis modernes tels que le changement climatique et la migration vers les villes.
« J’ai gardé beaucoup de bons souvenirs de mon enfance dans un petit village agricole près d’Abeokuta, la capitale de l’Etat d’Ogun du Nigeria. À l’âge de cinq ans, j’accompagnais mon père aux champs où nous cultivions du manioc, du maïs, des plantains, des palmiers à huile et d’autres cultures. Homme Yoruba fier, mon père était considéré comme l’agriculteur ayant le plus réussi dans notre village. Tout en vivant avec peu d’équipements modernes, nous cultivions beaucoup de produits alimentaires, et nous jouissions de la richesse culturelle de notre histoire et nos traditions Yoruba », a-t-il fait savoir un jour dans l’une de ses nombreuses interventions. ACP/KHM/OB/MNI/HBB