Kinshasa, 12 fév. 2025 (ACP).- Les deux chambres du Parlement de la République démocratique du Congo (RDC) clôturent séparément jeudi, la session extraordinaire convoquée à la demande du Président de la République, pour statuer sur la situation d’urgence dans l’Est du pays, selon deux communiqués parvenus mercredi à l’ACP.
« Le bureau du Sénat invite les honorables sénateurs à prendre part à la séance plénière de ce jeudi 13 février 2025, à 13 heures, dans la salle des Conférences internationales du Palais du peuple. Un seul point à un l’ordre du jour: clôture de la session extraordinaire de Février 2025 », lit-on dans le communiqué signé par la sénatrice Nefertiti Ngudianza, rapporteure de Sénat.
Pour sa part et sur la même lancée, l’Assemblée nationale communique, dans un document signé par le Professeur Jacques Ndoli Eseng’ekeli son rapporteur, ce qui suit : « Le Bureau de l’Assemblée national invite les honorables députés nationaux à prendre part ce jeudi 1 » février 2025 à 11 heures, à la cérémonie de clôture de la session extraordinaire ».
Le lundi 03 février 2025, le président de l’Assemblée nationale, le Pr Vital Kamerhe et celui du Sénat Jean-Michel Sama Lukonde, accompagnés de leurs rapporteurs respectifs, avaient échangé autour des modalités de l’organisation d’une session extraordinaire, mardi 04 février 2025 à 14h, pour statuer sur la situation d’urgence nationale dans l’est de la RDC.
Les débats sur cette session extraordinaire ont porté spécifiquement sur l’examen de la situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo et la proposition d’un plan de sortie de crise sur le plan politique et diplomatique.
Les deux chambres du Parlement ont décidé que ces deux séances plénières se tiennent à huit-clos.
Les différents rapports qui ont été adoptés par chacune de deux Chambres lors de cette session extraordinaire, soit du 4 au 5 février 2025, ont été moulus dans un document unique dont la primeur a été réservée au Chef de l’Etat.
Ces stratégies portent notamment sur le renforcement de la sécurité des frontières et de la protection du territoire national, la sauvegarde de la souveraineté en tant qu’Etat, la sécurisation des populations, le renforcement des forces de la sécurité, la condamnation des agresseurs et la sauvegarde de l’indépendance économique, a-t-on appris de source parlementaire.
Le Sénat et l’Assemblée nationale ont condamné avec la grande fermeté la barbarie perpétrée dans l’est du pays par le Rwanda et ses supplétifs, avant de réitérer leur solidarité envers les populations de cette partie du pays.
Il a aussi été fait mention de l’adhésion de deux chambres aux affirmations et aux condamnations ainsi qu’à la passivité de la communauté internationale, formulées par le président de la République et Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Les deux chambres ont également manifesté leur adhésion à la cohésion nationale et à la mobilisation tout azimut derrière les forces armées et les vaillants Wazalendo.
Une commission mixte paritaire Assemblée nationale-Sénat, chargée d’examiner la question en profondeur a été mise en place.
La commission mixte en question, sous la supervision des rapporteurs de deux chambres, en l’occurrence le député national Jacques Ndjoli et la sénatrice Nefertiti Ngudianza, a été éclatée en cinq sous-commissions, à savoir : Défense et sécurité, PAJ, Socio culturelle, Relations extérieurs et ECOFIN. Cette commission a recueilli les éclaircissements des membres du gouvernement ci-après : le vice-Premier ministre de l’Intérieur, de la sécurité, de la décentralisation et des Affaires coutumières, le vice-Premier ministre de la Défense nationale et Anciens combattants, la ministre près le ministre des Affaires sociales, en charge des Personnes vivant avec handicap et le vice-ministre des Affaires étrangères. Les présidents des cinq commissions de l’Assemble nationale et du Sénat ont adressé quelques questions à ces membres du Gouvernement. Après audition des réponses, chaque sous-commission ayant examiné la situation de l’Est sous l’angle de ses attributions respectives, a produit un rapport dans lequel elle a proposé des stratégies de sortie de crise./ ACP