Kinshasa ,29 sept. 2021(ACP).- Les conférenciers au forum organisé mardi à l’Hôtel Sultani, dans le cadre de la Journée internationale de l’accès universel à l’information 2021, ont plaidé pour le vote de la proposition de loi relative à l’accès à l’information publique qui se trouve actuellement au niveau de l’Assemblée nationale.
Dans son exposé, le Pr de droit constitutionnel et député national, Jacques NDjoli, a affirmé que la dépénalisation du délit de presse rime avec la responsabilisation.
« Il faut protéger ce métier noble qui est le votre. Il appartient aux journalistes eux-mêmes de protéger leur métier et de lutter pour que le droit à l’accès à l’information publique soit effectif », a-t-il indiqué.
Le porte-parole du Président de la République , Tharcisse Kasongo Mwema Yamba-Yamba, a encouragé les journalistes à exercer leur métier en toute conscience, en privilégiant l’intérêt collectif.
« J’exerce un mandat, un métier, il y a des règles. Lorsque la responsabilité publique me convainc de donner ou de ne pas donner une information publique à laquelle j’ai pu avoir accès, il s’agit-là d’un problème de conscience. Après tout, en dernier lieu, le premier juge du journaliste, c’est sa conscience. Je pense qu’on doit pouvoir faire ce travail en toute conscience, mais également en privilégiant l’intérêt public », a t-il ajouté.
Tout en affirmant que le 1er juge du journaliste c’est sa conscience, Kasongo Mwema qui est également professeur et ancien journaliste de la télévision nationale et de Radio France Internationale, a exprimé le regret de constater que les informations sont de moins en moins filtrées.
« J’ai comme l’impression qu’il y a de moins en moins des filtres d’information dans nos rédactions médiatiques. Peut-être parce qu’on est trop en vitesse, on veut tout de suite publier l’information. Alors que ça aurait fallu d’attendre un petit peu pour être sûr que l’information que l’on diffuse est vraie et qu’elle a été vérifiée et recoupée », a-t-il déclaré.
Abordant dans le même sens, le professeur Jean Chrétien Ekambo a insisté sur la nécessité de faire des rédactions des organes de presse un véritable laboratoire d’idées. ACP/