Kinshasa 12 oct. 2022 (ACP).- Le vice-ministre de la Justice, Amato Bayubasire a révélé mercredi à Kinshasa, l’indispensabilité de la prise en considération de la question du genre dans les établissements pénitentiaires de la République démocratique du Congo (RDC).
Il l’a fait savoir à l’ouverture, au siège de la MONUSCO, de la retraite des conseillères pénitentiaires de cette mission onusienne et du personnel féminin de l’administration pénitentiaire de la RDC, sous le thème « Promotion du genre en milieu carcéral : rôle et responsabilité du personnel pénitentiaire féminin ».
Amato Bayubasire a souligné que le diagnostic national en matière pénitentiaire fait ressortir beaucoup de manquements, notamment le faible effectif du personnel pénitentiaire féminin, son accès aux différents postes de responsabilité et l’absence de prisons pour femmes.
A cela, il a ajouté le manque de pavillons pour femmes dans les établissements ainsi que pour celles enceintes et qui allaitent.
Néanmoins, a-t- il dit, des efforts sont menés dans ce sens par le ministère de la Justice, par l’application des recommandations des états généraux de la Justice tenus en 2015, sur la politique nationale de la réforme de la justice qui est déjà dans le circuit pour adoption.
Pour lui, cette retraite sera sûrement le point de départ pour le personnel pénitentiaire féminin de la RDC, de s’inspirer de l’initiative des conseillères pénitentiaires de l’Unité d’appui à l’administration pénitentiaire de la MONUSCO, en vue de la promotion du genre en milieu carcéral.
Le vice-ministre a, en outre, ajouté que l’aboutissement de la réforme pénitentiaire facilitera sûrement l’exécution des recommandations préconisées par les conseillères pénitentiaires précitées.
Selon lui, la mise en œuvre de la stratégie de promotion du genre prendra en compte la construction des prisons pour femmes et le recrutement d’un nombre suffisant du personnel féminin. ACP/