Kinshasa, 29 février 2024 (ACP).- le président russe a déclaré jeudi lors de son discours à la nation que les menaces occidentales créent un «réel» risque de conflit nucléaire, a appris l’ACP des médias internationaux.
«Les pays occidentaux doivent comprendre que nous aussi avons des armes capables d’atteindre des cibles sur leur territoire. Tout ce qu’ils inventent en ce moment, ce avec quoi ils effraient le monde, tout cela constitue une réelle menace d’un conflit avec une utilisation d’armes nucléaires, ce qui signifie la destruction de la civilisation», a déclaré Vladimir Poutine président de la fédération de Russie.
Le président Poutine a ajouté qu’«ils ont parlé de la possibilité d’envoyer en Ukraine des contingents militaires occidentaux, mais les conséquences de ces interventions seraient vraiment plus tragiques. Ils doivent comprendre que nous aussi avons des armes capables d’atteindre des cibles sur leur territoire. Tout ce qu’ils inventent en ce moment, en plus d’effrayer le monde entier, est une menace réelle de conflit avec utilisation de l’arme nucléaire et donc de destruction de la civilisation», a poursuivi le président russe.
Capacités militaires multipliées»
En outre, le président russe apparaît en meilleure posture qu’il y a un an, quand son armée était sous le coup de retraites humiliantes dans le sud et le nord-est de l’Ukraine, après une tentative avortée de s’emparer de Kiev au printemps 2022.
Par conséquent, depuis, a -t-il poursuivi, l’armée ukrainienne a échoué dans sa contre-offensive déclenchée à l’été 2023 et se retrouve sur la défensive, manquant de munitions faute d’accord à Washington et du fait de la lenteur des livraisons européennes, face à des soldats russes plus nombreux et mieux armés.
Signalons qu’en mi-février, ces derniers ont ainsi réussi à s’emparer de la ville forteresse d’Avdiïvka, sur le front Est, et continuent leur poussée dans ce secteur, suscitant le satisfecit de Vladimir Poutine.
Le président russe a aussi juré que ses soldats engagés sur le front en Ukraine remporteront la victoire et ne reculeront pas. «Les membres des forces armées ne reculeront pas, n’échoueront pas, ne trahiront pas», a promis le président russe.
Celui-ci s’est aussi réjoui de «la flexibilité et la résistance» de l’économie russe qui, malgré une pluie de sanctions occidentales, résiste pour l’heure et s’est tournée vers l’Asie et l’effort de guerre. «Les capacités militaires des forces armées ont été multipliées. Elles avancent avec assurance dans plusieurs directions» du front, a-t-il dit, tout en estimant que «l’absolue majorité du peuple russe» soutenait la campagne militaire en Ukraine.
«Nous avons préservé l’unité du pays, nous n’avons pas permis qu’il soit déchiré en morceaux», a lancé le chef du Kremlin.
Il s’en est aussi pris aux actuelles autorités américaines, les accusant de «vouloir montrer qu’elles dirigent le monde comme avant» et de faire de la «démagogie» avant l’élection présidentielle américaine de novembre prochain. Selon lui, la Russie est «prête à un dialogue» avec les États-Unis sur les questions de «stabilité stratégique».
Dans ses discours à la nation, Vladimir Poutine fait traditionnellement le bilan de l’année écoulée et fixe de nouvelles orientations stratégiques, devant l’élite politique et militaire de son pays. Jeudi, il a à nouveau fait l’éloge des «valeurs traditionnelles» officiellement défendues par le Kremlin, assurant que la Russie en était l’un des «bastions».
«Une famille avec de nombreux enfants doit devenir la norme», a-t-il lancé, alors que la Russie fait face depuis de longues années à de graves problèmes démographiques, renforcés par l’assaut en Ukraine et le départ à l’étranger de centaines de milliers de citoyens.
Il a aussi assuré que la lutte contre la pauvreté en Russie était l’une de ses priorités, s’est réjoui d’une baisse de la «consommation d’alcool» et a promis plus de financements pour rénover les écoles du pays.
ACP/KHM/ODM