Kinshasa, 22 octobre 2021 (ACP).- La représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit, Pramila Patten a salué, jeudi soir, l’engagement du Premier ministre et tout son gouvernement à apporter des solutions idoines à la question des violences sexuelles en RDC.
Pramila Patten l’a dit lors de l’audience lui accordée par le Premier ministre, Sama Lukonde, dans son cabinet de travail, après la clôture officielle de la Table ronde inclusive organisée, mercredi et jeudi, par la Fondation Denise Nyakeru sur la mise en place d’un fonds de réparation en faveur des survivantes des violences sexuelles et autres crimes graves en RDC, avant de promettre le soutien du système des Nations Unies aux efforts du gouvernement.
« J’ai félicité le Premier ministre pour la volonté politique qu’il démontre par rapport à la lutte contre les violences sexuelles à l’égard des femmes. Nous avons fait un tour d’horizon et évoqué les conclusions de la table ronde inclusive. Je lui ai réitéré le soutien du système des Nations-Unies, en particulier tout ce qui est apport de mon bureau en termes de soutien technique pour la rédaction des Lois, y compris la Loi portant sur les réparations et la création d’un fonds national de réparation », a déclaré Pramila Patten au sortir de l’audience.
Plaidoyer pour le fonds
La Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies s’est aussi engagée à mener le plaidoyer, au niveau international, pour obtenir un appui au Fonds national de réparation qui devra être mis sur pied. « Certainement mon bureau va faire le plaidoyer auprès de la communauté internationale pour que le fonds soit approvisionné. Il y a un projet d’approvisionnement. Je l’ai déjà fait, je continuerai à le faire, à soutenir le gouvernement de la RDC dans ses efforts. Après tout, ça sera le premier pays en Afrique à instaurer un tel fonds de réparation, avec une Loi et un programme national de réparation », a-t-elle ajouté.
Le conseil de sécurité a conclu, en 2009, que c’était un crime odieux mais qu’on pouvait prévenir. C’était un crime qui constituait un obstacle majeur à la paix, la sécurité », a-t-elle laissé entendre.
Pour elle, il faut que tous les acteurs, gouvernement, communauté internationale, Nations Unies, et d’autres partenaires, les victimes, et la société civile, travaillent ensemble, pour prévenir. Pour sa part, la ministre du Genre, famille et enfant, Gisèle Ndaya Luseba, qui l’a accompagnée auprès du Premier ministre, a salué l’idée de la mise en place d’un fonds national de réparation en faveur des victimes survivantes.
« Je sais que nous avons eu le temps, au conseil des ministres, d’échanger sur ce point. Aujourd’hui, nous souhaitons seulement la faisabilité de cette création d’un fonds. Si la première dame aujourd’hui a eu l’initiative d’organiser cette table ronde, je ne peux que saluer cette initiative et j’encourage tous les partenaires, tous ceux-là qui se sont impliqués. Ça sera vraiment un ouf de soulagement pour mon pays », a-t-elle conclu. ACP/Kayu/RNL/OB/Cfm/Nig/SGB/TKM