Kinshasa, 19 septembre 2024(ACP).- Plus que quelques heures pour que tombent les rideaux du 10ème Congrès de l’Union nationale de la presse de la République démocratique du Congo ouvert lundi à Kinshasa.
Après le discours d’orientation et autres allocutions augurant des lendemains qui chantent après les travaux, l’heure est aux grandes résolutions attendues par les professionnels des médias congolais, tous secteurs confondus.
A la séance inaugurale au Centre catholique Nganda, cadre choisi pour ces assises, le ministre de la Communication et des Médias n’est pas allé par quatre chemins pour cibler, de prime abord, l’assainissement de la presse congolaise.
« C’est (…) aujourd’hui, sur vos épaules que retombe la responsabilité de donner des réponses aux autres questions pendantes et vitales qui vont nous permettre de réaliser la ‘‘’salubrité médiatique’’, a lancé Patrick Muyaya.
Une condition sine qua non posée par le gouvernement, a estimé un congressiste, pour contribuer à l’émergence en RDC d' »une presse forte et libre ».
Question d’être rassuré du contenu qu’offrent les médias congolais qui doivent « impérativement » concilier avec l’exigence du gouvernement d’éduquer, d’ informer et d’orienter vers ce qui contribuera à faire avancer le pays, a indiqué le Porte-parole.
Qu’à cela ne tienne. Déterminés à redorer le blason de la presse nationale, les professionnels des médias réunis en congrès s’apprêtent à formuler des recommandations majeures pour « réinventer » leur profession et surtout « revaloriser »la carrière journalistique, pensent d’aucuns.
Le journaliste d’abord
« Le voeu de toute la profession est que les résolutions issues du 10ème congrès ne ressemblent pas à celles,sans lendemains » des conclaves antérieurs, de l’époque du Parti-Etat à ce jour », a expliqué à l’ACP un congressiste venu des provinces.
Et d’ajouter : « Le journaliste congolais n’a jamais récolté les fruits de différents textes et résolutions pris lors des congrès et états généraux ».
Il a cité, à titre d’exemple, des faveurs récoltées par des « patrons de médias sous le régime Mobutu, laissant au bord du chemin les journalistes », employés sans contrats de travail ».
Le 10ème Congrès aura réussi, a-t-il dit, si dans ses conclusions ,le journaliste congolais pourra se dire désormais protéger face à la « gloutonnerie » des patrons de presse.
Si ce congrès pouvait asseoir, une fois pour toutes à travers ses résolutions, un avenir meilleur pour la carrière journalistique en RDC, s’est-il exclamé.