Prétendue « répression de l’opposition » : la RDC réfute les allégations de Human Rights Watch

Kinshasa, 24 aout 2023 (ACP).- Le Gouvernement de la République démocratique du Congo a réfuté les allégations de l’ONG Human Rights Watch d’une prétendue « répression de l’opposition politique », dans un communiqué dont une copie est parvenue jeudi à l’ACP.

« La République démocratique du Congo réfute catégoriquement les allégations portées par l’ONG Human Rights Watch le mardi 22 août, dénonçant des violations des droits humains et une prétendue répression à l’encontre de l’opposition politique », a indiqué le communiqué du ministère de la Communication et médias. « Le prétendu ciblage de l’opposition politique, mis en avant avec insistance par Human Rights Watch, se heurte aux faits concrets », a soutenu le gouvernement qui insiste sur la pertinence des mesures prises pour des motifs de sécurité et de maintien de l’ordre public. « Les mesures prises par les autorités visent à maintenir l’ordre public, à préserver la sécurité des citoyens et à prévenir toute manifestation de violence. Il est fondamental de souligner que l’intervention des forces de sécurité se conforme autant aux lois nationales qu’aux protocoles internationaux régissant le maintien de l’ordre public », a fait remarquer le gouvernement dans le texte. Le gouvernement de la RDC a dit « récuser de manière catégorique les allégations de restriction des libertés fondamentales, d’arrestations arbitraires et intimidations, tout en attirant l’attention sur les actes de violence contre les forces de l’ordre ». Cependant, l’Exécutif congolais a souhaité, à travers son communiqué,  « attirer l’attention sur les nombreux actes de violence » dirigés contre les forces de police du pays, regrettant que ces actes « n’ont été dénoncés ni par l’opposition ni par Human Rights Watch».

Des enquêtes approfondies et transparentes promises

Par ailleurs, la RDC rassure des enquêtes approfondies et transparentes sur les allégations de violations des droits humains et promet la rigueur de la loi à l’égard de tout individu présumé responsable des actes répréhensibles. « Toutes les allégations de violations des droits humains font l’objet d’enquêtes approfondies et transparentes. Les individus présumés responsables de tout acte répréhensible seront tenus pour responsables devant la loi, indépendamment de leur statut ou de leur affiliation politique », a déclaré le gouvernement de la RDC qui reconnait l’importance du travail accompli par l’ONG en tant que défenseuse des droits humains. « Nous invitons les responsables de cette organisation à venir échanger avec les autorités dans un esprit de collaboration constructive. Le partage d’informations permettra de rassurer sur les préoccupations et de renforcer les efforts communs en faveur de la démocratie et des droits fondamentaux », a conclu le communiqué du gouvernement congolais. Dans un rapport publié en juillet 2020, HRW avait déjà accusé les autorités congolaises d’avoir restreint les droits humains dans le pays, alléguant de nombreux cas de menaces et de harcèlement dans plusieurs régions du pays. L’étude de l’ONG mettait en avant « un net recul des libertés », évoquant « des dizaines de personnes ayant critiqué les politiques du gouvernement, y compris sur les réseaux sociaux, qui auraient fait l’objet d’intimidations, d’arrestations et parfois même de poursuites judiciaires ».

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