Kinshasa, 04 septembre 2023 (ACP).- La Cour constitutionnelle de la République démocratique du Congo (RDC) siègeant en matière pénale, a renvoyé au 25 septembre la cause Matata Ponyo, pour la contradiction à l’égard de tous les prévenus, dans l’affaire du parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo, situé à 240 Km de Kinshasa, a constaté lundi l’ACP.
“ La remise au 25 septembre est contradictoire à l’égard de tous les prévenus ”, a déclaré le president de la Cour constitutionnelle, Dieudonné Kamuleta, reconnaissant qu’il s’agit d’un droit fondamental de la défense.
Il a dit que la demande des parties était légitime, faisant remarquer que le juge ne l’accorde pas au penal.
Auparavant, les avocats de la partie Matata Ponyo Augustin avaient sollicité le renvoi de la cause, devant la Cour constitutionnelle de la République Démocratique du Congo, pour mieux permettre leur défense.
« Votre honneur, monsieur le Président, afin de nous permettre de nous préparer, nous sollicitons une remise pour lever les pièces dans le dossier », a déclaré l’un des avocats conseils Me Ondimbula.
A cette deuxième audience, la cour a certifié l’identité de l’ancien premier ministre Matata Ponyo Augustin, citant les charges retenues dont les détournements de 115.997.106 USD par l’octroi des avantages financiers, la surfacturation, la constitution des sociétés écrans, et de 89 millions de dollars destinés à la construction du marché international de Kinshasa.
Le procureur général près la Cour constitutionnelle, Jean-Paul Mukolo, avait émis le 10 juillet à Kinshasa, un deuxième mandat de comparution à l’endroit du sénateur Augustin Matata.
Dans son réquisitoire adressé le 20 juin dernier au bureau du Sénat, le procureur général avait fait savoir qu’il aurait des éléments nouveaux qui gisent au dossier de Matata sur l’affaire de la débâcle du parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo.
Trois jours après, l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo, récusait à son tour le Procureur général près la Cour constitutionnelle, Jean-Paul Mukolo, et le président du sénat, Modeste Bahati. Il avait déposé le 23 juin, des plaintes contre eux à la Cour de cassation.
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