Procès des présumés auteurs du coup d’Etat étouffé : l’incompétence du Tribunal militaire soulevée

Kinshasa, 14 juin 2024(ACP).- L’incompétence du Tribunal militaire de garnison de Kinshasa-Gombe a été soulevée vendredi dans l’affaire opposant le ministère public aux 51 présumés auteurs du coup d’Etat étouffé le 19 mai dernier, à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, lors de l’audience.  

«S’agissant de la compétence du Tribunal, la constitution du 18 Février 2006 dispose en son article 19 al 1^er  que : nul ne peut être soustrait ni distrait contre son gré du juge que la loi lui assigne. Les personnes concernées sont toutes justiciables du Tribunal de grande instance au regard du taux de la peine rattaché aux préventions porté à leurs charges »,  a indiqué  le collectif des avocats de défense.

La défense a également  demandé  la mise en liberté provisoire de leurs clients et aussi la restitution des biens saisis qui constituent des preuves tendant à innocenter leurs clients.

Prenant la parole pour répondre aux exceptions soulevées par les avocats de la défense, le ministère public a demandé un report à cet effet.

«Nous demandons un report de quelques jours pour rencontrer les moyens soulevés par les conseils des parties prévenues », a-t-il dit. Ainsi, le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa-Gombe a accordé la remise de l’audience au 18 juin.

Au début de l’audience, le juge président, le major Freddy Manzambi a  procédé comme de coutume à l’appel nominal de ces 51 présumés auteurs poursuivis de plusieurs faits, à savoir, attentat,  terrorisme, détention illégale d’armes et munitions de guerre, tentative d’assassinat, association des malfaiteurs, meurtre et financement du terrorisme.

Pour permettre aux présumés qui ne s’expriment pas en français, langue officielle de la République démocratique du Congo, de comprendre le déroulé du procès et de répondre aux questions, la composition a requis la présence de deux interprètes qui sont passés sous serment.

Parmi ces prévenus figurent 4 femmes. On note également la présence de trois sujets américains dont le fils de Christian Malanga nommé Marcel Malanga, un britannique et un canadien. ACP/