Kinshasa, 11 avril 2023 (ACP).- 11 passeports ont été découverts dans le coffre-fort du prévenu Édouard Mwangachuchu, après son ouverture ordonnée par la Haute cour militaire lors de la dernière audience à Kinshasa, en République démocratique du Congo, a appris mardi l’ACP de cette cour.
« Six passeports étaient établis au nom de Mwangachuchu lui-même, dont quatre diplomatiques délivrés à Kigali et deux ordinaires. Cinq autres passeports, trois diplomatiques et deux ordinaires, étaient établis au nom de son épouse »,
a indiqué la source, parlant de l’audience la Haute cour militaire tenue mardi à la prison de Makala.
« Le ministère public près a présenté, en outre, les objets saisis par le service de renseignement, dont une gaine d’un revolver de type GP, 42 munitions et une matraque électrique », a ajouté la source.
Les enquêteurs doivent maintenant, note la source, déterminer l’origine de ces documents de voyage et l’usage qui en était prévu.
L’audience est renvoyée à vendredi, a-t-on signifié.
Le député national Édouard Mwangachuchu, président du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), une ancienne milice armée du Nord-Kivu transformée en parti politique en 2009, est soupçonné d’avoir alimenté des rébellions avec les fonds provenant de la « Société minière de Bisungu », dont il est le patron, selon le ministère public et plusieurs autres sources.
L’élu de Masisi dans le Nord-Kivu est poursuivi pour haute trahison, atteinte à la sûreté de l’État et détention illégale d’armes et munitions de guerre. Il est également soupçonné d’avoir participé à un mouvement insurrectionnel, d’entretenir des liens avec les terroristes du M23 soutenus par le Rwanda, ainsi que d’incitation des militaires à commettre des actes contraires au devoir et à la discipline.
Des caches d’armes ont été découvertes dans ses résidences de Goma, Masisi et Kinshasa après les perquisitions par les services de renseignement.
Lors de ses précédentes dépositions, le prévenu Mwangachuchu a reconnu que les armes et munitions trouvées dans ses résidences lui appartenaient et qu’il avait reçu l’autorisation de les détenir de l’ancien ministre de l’Intérieur Richard Muyej.
ACP/