Kinshasa, 6 janvier 2025 (ACP).- Il y a sensiblement baisse de la criminalité à Kinshasa, a dit lundi le ministre d’État en charge de la Justice et garde des sceaux, lors d’un briefing sur la lutte contre le banditisme urbain en République démocratique du Congo (RDC).
» Il y a sensiblement baisse de la criminalité urbaine à Kinshasa. Avec notre implication en tant que ministre de la Justice, grâce au travail acharné de nos policiers et militaires, de nos magistrats civils et militaires », a déclaré Constant Mutamba, ministre d’État en charge de la Justice et garde des sceaux.
» La stratégie que nous avons mise en place, c’est celle de pouvoir déférer tous ces criminels devant les juridictions aussi bien militaires que civiles. Sur la question de juridiction militaire, nous nous appuyons sur l’article 157 du Code pénal militaire, mais aussi des dispositions pertinentes du Code militaire. Les actes que posent les kuluna relèvent du terrorisme et cette infraction est prévue par le Code militaire « , a noté Constant Mutamba.
Et de poursuivre : » Il n’y a pas eu d’exécution des kuluna. Nous avons pu organiser plus de 11 audiences foraines et plus de 300 kuluna ont été condamnés. C’est pour dire que ces procès ont été organisés sur la base de l’ordonnance-loi sur la répression des infractions flagrantes pour permettre de faciliter la célérité des procedures ».
Une attitude de fermeté
Constant Mutamba a fait savoir que son ministère a adopté une attitude de fermeté face à ce phénomène. » Nous adoptons une attitude de la fermeté. Le kuluna est un phénomène qu’il faut prendre avec beaucoup de fermeté. Il y a tout une procédure pour exécuter la peine de mort. Lorsque vous lisez l’article 345 du Code judiciaire militaire, c’est bien établi avant d’exécuter la peine de mort « , a martelé le ministre d’État en charge de la Justice sur la question de la peine de mort qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive au sein de l’opinion.
A en croire ce membre du Gouvernement, une stratégie opérationnelle a été mise en place pour la lutte efficace contre ce phénomène de banditisme urbain. » La République démocratique du Congo est un État de droit, et l’État de droit signifie que les gouvernants et les gouvernés sont tous soumis à l’autorité de la loi. Il s’agit de la dictature de la loi. Dès lors que les cours et tribunaux congolais condamnent les kuluna, que doit faire le ministre de la Justice ? Il y en a qui sont condamnés à des peines d’emprisonnement de 5 ans, 10 ans ou 20 ans, selon la gravité des faits », a souligné le ministre d’État. Constant Mutamba a annoncé la réalisation de grands travaux d’infrastructures judiciaires pour cette année 2025 sur instruction du Président de la République.
ACP/