Kinshasa, 14 octobre 2024 (ACP).- Le Gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) veut faire du portefeuille de l’Etat l’épine dorsale de son économie, a annoncé, lundi à Kinshasa, le ministre du Portefeuille au cours d’un briefing spécial.
« Les recrutements des mandataires dans les entreprises du portefeuille de l’Etat se feront désormais en se basant sur la méritocratie. C’est la réponse que le gouvernement a donné pour faire du portefeuille de l’Etat l’épine dorsale de l’économie congolaise », a déclaré Jean-Lucien Bussa, ministre du Portefeuille. « Il faut replacer les entreprises du Portefeuille de l’Etat au cœur de l’économie, le patrimoine dont dispose les entreprises est immense, il y a un potentiel qu’il faut explorer et exploiter », a indiqué le ministre.
Et de poursuivre : « Les états des lieux effectués dans des entreprises de Portefeuille de l’Etat ont révélé que la majorité des entreprises de l’État manquent de performance ». Selon Jean-Lucien Bussa, il a été décidé que dans chaque conseil d’administration qu’il y ait obligatoirement au moins une femme. « Il faut au moins une femme dans chaque conseil d’administration publique, c’est désormais une obligation du gouvernement ; il faut veiller au respect de cette réglementation », a-t-il révélé.
À en croire le ministre du Portefeuille, désormais le gouvernement a décidé que le recrutement des mandataires se fasse sur base des critères. « Dans le critérium adopté par le gouvernement, il est clair que celui qui veut devenir mandataire public au pays, s’il a un diplôme d’études approfondies, il doit requérir une expérience de 5 ans et avoir occupé une fonction de direction ; s’il est licencié, l’expérience professionnelle requise est de 7 ans ; s’il est gradué, l’expérience requise est de de 10 ans, tout en ayant occupé une fonction de direction. S’il est auto formé, l’expérience requise est de 15 ans. Cette fois-ci le gouvernement a décidé que les recrutements se fassent à l’interne, si vous avez 9 membres du conseil d’administration, le tiers doit provenir de l’entreprise», a martelé M. Bussa.
Par ailleurs, le ministre du Portefeuille a fait savoir qu’entre le 6 et le 7 novembre 2024, le premier avion arrive pour Congo air Airways. « Avant la fin de cette semaine, le directeur général et quelques experts en la matière iront à Paris pour rencontrer les dirigeants de Air France parce qu’il faut louer deux moteurs. Si c’est conclu, donc nous auront en novembre deux avions. Avant décembre, un A 319 va être acquis et mis à la disposition de Congo Airways. La perspective avant décembre est que nous ayons au moins trois avions et la perspective en 2025, est que la flotte soit améliorée avec la nouvelle direction et l’impulsion donnée par la haute autorité de l’Etat », a conclu le ministre congolais du Portefeuille. ACP/