Kinshasa, 14 mai 2024 (ACP).– Le secrétariat général du Sénat a invité mardi, les nouveaux sénateurs présents à la séance d’ouverture de la 4ème législature de la République démocratique du Congo, à relever les défis sécuritaires et du développement du pays, a-t-on constaté.
« Le sénat est souvent considéré comme une chambre des sages (…) Vous êtes le produit fini de l’expression populaire. Votre apport devra contribuer à mettre fin à la guerre qui dévaste notre pays depuis près d’une trentaine d’années, par le truchement d’une diplomatie parlementaire plus agissante. Votre apport devrait aussi aider les institutions à poursuivre sérieusement le développement du Congo notamment en luttant contre la corruption, par la promotion du patriotisme, par la culture de l’intérêt général », a déclaré Jean Mukwala Bateke, secrétaire général du Sénat.
Et de renchérir : « A l’instar de la précédente, votre législature s’ouvre sur les mêmes défis à relever à savoir, je suis convaincu que les députés provinciaux qui vont élus vous ont fait confiance et croient en vos capacités de dialogue et d’initiative pour faire avancer les choses sinon pour faire bouger les lignes ».
Veille aux différents programmes des provinces
Dans le même registre, le secrétaire général du Sénat a invité les sénateurs provisoirement élus à accompagner le gouvernement dans tous ses différents programmes, particulièrement dans l’exécution de celui des 145 territoires, un projet type de développement local, initié par le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
« Le genre d’accompagnent de ce type de projet pourrait se concrétiser par vos contrôles parlementaires rigoureux. Vous êtes appelés à être des contrôleurs de réalisation des projets du gouvernement tant dans vos provinces respectives que dans tout le pays comme le veut l’article 104, alinéa 2 de la Constitution », a préconisé le patron de l’administration sénatoriale.
« Par votre élection, vous représentez désormais vos provinces respectives bien que votre mandat soit national. C’est aussi que par votre canal que les aspirations du peuple au travers de province atteindront l’exécutif », a-t-il insisté.
Le personnel administratif prêt à accompagner les sénateurs
Selon le secrétaire général du sénat, le personnel administratif est prêt à accompagner et apporter assistance aux travaux sénatoriaux.
« En tant qu’administratifs du sénat, nous sommes à vos côtés pour vous accompagner et vous apporter toute notre assistance avec professionnalisme comme nous en avons l’habitude pour la réussite de votre législature. Nous venons déjà de commencer avec l’opération d’identification et d’enregistrement des sénateurs que vous êtes », a-t-il rappelé.
Quid de l’apolitisme de l’administration ?
Le secrétaire général Jean Mukwala a par ailleurs brandi aux sénateurs le caractère apolitique du travail administratif.
« Le cadres et agents du Sénat sont des administratifs qui relèvent de l’administration publique. A ce titre, ils sont neutres et apolitiques, disposés à servir sans distinction et de la même manière, toutes les colorations politiques représentatives du pays au sein du Sénat et ce, dans le respect de textes qui les régissent. Vous serez donc appelés à les aider à respecter ces textes pour bien vous servir», a-t-il exhorté.
« Ils s’occuperont de vos charges protocolaires et de vos démarches consulaires. Ce sont ces mêmes administratifs qui feront que tous vos propos tenus tout au long de la législature lors des travaux parlementaires au Sénat soient enregistrés, numérisés, publiés, en vue de leur inscription dans l’histoire nationale », a-t-il rapporté.
Ouverture d’un centre de formation parlementaire au Sénat
Le secrétaire général de la chambres des sages a, par ailleurs, annoncé l’ouverture à partir de la législature en cours, d’un centre de formation parlementaire au Sénat. Il sera destiné, a-t-il précisé, à ceux des sénateurs qui souhaiteraient suivre des formations spécifiques estimées nécessaires pour améliorer la vie parlementaire. Des modules appropriés y seront élaborées, selon lui.
Il s’agira notamment des modules sur la légistique, sur l’organisation des travaux parlementaires, sur les différents documents, sur la conduite des missions ou activités interparlementaires, a-t-il conclu. ACP/Kayu