RDC : l’ouverture de la session ordinaire du Sénat marquée par l’agression dans l’est

Kinshasa, 15 mars 2025 (ACP).- L’ouverture samedi à Kinshasa, de la session ordinaire du Sénat de la République démocratique du Congo, a été marquée par l’agression de l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23-AFC dans l’est du pays, selon le président de la chambre haute du parlement.

« Cette session sera fortement marquée par la situation sécuritaire que traverse notre pays, la République démocratique du Congo. L’heure est très grave car, certaines villes du pays sont sous occupation de l’armée rwandaise »,  a déclaré Jean-Michel Sama Lukonde, président du Sénat.

Face à cette situation, le speaker de la chambre haute du parlement a encouragé toutes les institutions du pays à documenter les crimes des violations massives des droits humains commis en République démocratique du Congo pour que les auteurs répondent de leurs actes.

A cette occasion, il a remercié le Chef de l’Etat pour sa diplomatie agissante qui, sur le plan international, a abouti à l’adoption de la Résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations unies condamnant le Rwanda et exigeant la cessation des hostilités par le M23 y compris le retrait des troupes de la RDC. 

« La République démocratique du Congo paie le prix fort de son hospitalité et des richesses naturelles dont Dieu l’a dotées. Aux ennemis de notre pays, nous disons que nous ne plierons ni nous céderons jamais », a souligné Jean-Michel Sama Lukonde.

Par ailleurs, il a exhorté ses paires à sensibiliser les populations de leurs circonscriptions électorales respectives et à s’engager dans la mobilisation générale afin de barrer la route à l’ennemi, avant d’annoncer qu’une caisse de solidarité en faveur des victimes de cette guerre d’agression a été mise en place.

« Je rappelle la résilience qui caractérise le peuple congolais, comme le souhaite le Chef de l’État. Restons mobilisés derrière nos Forces armées. À nos compatriotes des villes occupées, sachez que nos cœurs saignent. La République démocratique du Congo reste une et indivisible », a conclu le président du Sénat.

Réuni à Genève le 07 février 2025, le Conseil des droits de l’homme des Nations unies avait décidé par consensus d’ouvrir une mission urgente d’établissement des faits et une commission d’enquête sur les atrocités commises par les parties au conflit armé dans l’est de la République démocratique du Congo.

ACP/C.L.

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